Washington n’offre donc aucune possibilité au régime Tshisekedi de faire retarder les scrutins. Contrairement à l’époque de Joseph Kabila où Nangaa (ancien président de la CENI) avait réussi à convaincre Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis aux Nations unies sur un léger report des élections en octobre 2017 pour les reprogrammer en décembre 2018, “Félix Tshisekedi ne semble pas disposer de la même plausibilité de reprogrammation des scrutins décisifs de 2023”.

Et pour cause, l’actuelle administration électorale est la conséquence d’un forcing qui a refusé d’entendre raison, y compris lorsque l’ancien ambassadeur américain Mike Hammer, avait cherché à dissuader les kimbanguistes au sujet du candidat Denis Kadima à la présidence de la commission électorale nationale indépendante (CENI). En dehors de la question électorale, Antony Blinken veut voir clair sur la problématique des droits de l’homme en RDC. “Le chef du département d’État américain voudrait apprécier les volontés de promotion du respect des droits de l’homme et la protection des libertés fondamentales”.

Un chapitre qui, à coup sûr, va empoigner les deux hommes, Tshisekedi et Blinken, explique un professeur des relations internationales. Ici, les États-Unis s’inquiètent de certaines restrictions notamment pour les prétendants à la candidature présidentielle tels que Katumbi, Matata, Kabund et Kabila. Mais Blinken parlera aussi de “la lutte contre la corruption, l’appui au commerce et aux investissements, les actions visant à faire face aux changements climatiques et l’accroissement de la résilience agricole”.

“Justement, dans le domaine de lutte contre la corruption, il y a beaucoup à raconter”. Enfin, “Blinken est disposé à appuyer les efforts africains régionaux pour promouvoir la paix dans l’est de la RDC et l’ensemble de la région des Grands Lacs”. Point sur lequel les Congolais de tous les horizons attendent le plus attentivement les Américains pour stabiliser entre autres la crise entre les Congolais et la Monusco.