Le chef de ce service d’audit supérieur du gouvernement congolais, Jules Alingete l’a annoncé dans une correspondance adressée au ministre d’Etat en charge des Infrastructures et travaux publics, le 21 janvier dont une copie est parvenue à la rédaction de Ouragan.cd.

Cependant, l’IGF constate que les montants de 11 millions 757 mille 370, 99 dollars américains relevés par ce membre du gouvernement dans le cadre de l’exécution du projet Tshilejelu à Kinshasa, ne sont pas couverts des factures dûment validées par la mission de contrôle technique.

“Il paraît donc important pour l’Inspection générale des finances et ce, conformément à sa mission, de vérifier la conformité et la réalité du service fait dans le cadre de l’exécution des marchés publics (article 11 de l’Ordonnance n° 87-323 du 15 septembre 1987 portant création de l’Inspection générale des finances telle que modifiée et complétée à ce jour) que les travaux représentant ces montants soient déclinés de manière détaillée”, a précisé Jules Alingete.

Ainsi, l’inspecteur général des finances annonce qu’une “mission sera incessamment diligentée quant à ce, étant donné que la précédente n’a pas pu visualiser lesdits travaux”.

Toutefois, ajoute Alingete, “des missions d’évaluation de l’Inspection générale des finances se feront chaque trimestre en vue de juger de la nécessité ou pas de continuer à valider lesdits paiements”.

“Les instructions conséquentes seront transmises aux inspecteurs généraux des Finances en charge de ce dossier”, a-t-il souligné.

Dans sa correspondance, l’IGF a noté le constat “amer” réalisé par le ministre Alexis Gisaro sur le trop faible niveau d’exécution de ce projet huit mois après sa mise en oeuvre à Mbuji-Mayi (10 %), à Kananga (5 %) et le non-démarrage dans les villes de Lusambo, Tshikapa, Kabinda, Mwene-Ditu et Kalemie.

Jamais les travaux ne se sont arrêtés

Devant la presse il y a deux semaines à Kinshasa, Stéphane Mundadi avait balayé d’un revers de la main les rumeurs et mensonges propagés sur un détournement «imaginaire» de 13 millions de dollars.

«Il y a des folles rumeurs sur le détournement de 13 millions. Nous n’avons rien pris ni de l’Etat congolais, ni du FONER qui a un compte séquestre devant servir de remboursement. En plus, qui a détourné qoui et quand ? Comment nous pouvons détourner notre propre argent. D’ailleurs, nous-mêmes, on n’a même pas encore atteint le fameux montant de 13 millions évoqués dans la lettre de l’IGF», avait-il expliqué. Jusqu’à présent, le FONER qui s’était engagé à rembourser 1 million de dollars chaque mois, est en retard de payement de 4 mois. Seuls sept mois ont été consignés dans le compte séquestre à l’UBA.

«CREC 7 n’a jamais touché même un centime de cet argent. Et le FONER n’a même pas mis dans le compte séquestre 10 % du montant convenu. Et depuis 4 mois, le FONER n’a rien versé dans ce compte, lui qui assure la garantie financière du projet pour le compte de l’État congolais», assure Mundadi. Présentement, l’entreprise finance elle-même les travaux grâce à sa ligne de crédit de 138 millions de dollars. Au moment opportun, la facture sera adressée à l’État congolais sur base de l’Accord conclu.

CREC 7 ne va pas reculer

Malgré la médisance et divers obstacles, CREC 7 poursuit sans relâche le travail. A Mbuji-Mayi -Kasaï oriental-, à Kananga -Kasaï central- et à Kinshasa, les travaux d’assainissement avancent à pas de géant. 35% des travaux ont été réalisés à Mbuji-Mayi. A Kananga, les choses avancent bien, la population apprécie sauf les détracteurs du chef de l’État qui veulent à tout prix la mort du projet. A Kinshasa, la boucle de Kingabwa est terminée dans sa première phase. La pose d’enrobés est en cours au quartier Terre Jaune où l’assainissement est terminé.

«Tout le monde ne supporte pas le projet Tshilejelu, on nous met des embûches mais nous, on avance. Ceux qui nous combattent, combattent ouvertement le chef de l’État. Le projet Tshilejelu est une réussite déjà et on tient au respect du calendrier», se targue le DGA de CREC 7 qui s’étonne, au passage, que des méchantes langues se livrent à un bilan prématuré à seulement deux mois des travaux.