Il aura fallu que le journaliste français Romain Molina publie son enquête sur les réseaux de pédocriminalité ancrés dans le football congolais pour qu’enfin toutes les instances se réveillent et fassent mine de tomber de haut.
Il aura fallu que le journaliste français Romain Molina publie son enquête sur les réseaux de pédocriminalité ancrés dans le football congolais pour qu’enfin toutes les instances se réveillent et fassent mine de tomber de haut.
Les jeunes académiciens se plaisent à jouer au football à Kinshasa @Photo Droits tiers
Aussi bien la Fédération que le ministère des Sports y sont allés chacun de son côté pour fustiger la pratique et formuler de sérieuses menaces à l’encontre des encadreurs des équipes de jeunes qui seraient mis en cause.
Des enquêtes sont ouvertes afin de recueillir un maximum de témoignages avant des sanctions que l’on annonce d’une sévérité extrême. Car ils sont nombreux, ces coachs qui encadrent les équipes féminines et masculines à tous les niveaux de la discipline. Depuis les petites formations de quartier qui tapent dans le ballon sur les terrains sablonneux des cités-dortoirs aux Léopards juniors et seniors, nulle n’est épargnée par le scandale. De jeunes talents sont invités à offrir leurs charmes sous peine d’être privés de temps de jeu et de voyage et, quelquefois, de se voir purement et simplement rayés des effectifs.
La FECOFA a beau jurer la main sur le cœur que ces pratiques ne lui avaient jamais été rapportées par le passé, il est étonnant qu’à la suite des abus sexuels de même nature qui ont envoyé en prison des dirigeants du football gabonais au courant de cette même année, la Fédération n’ait pas tiré la sonnette d’alarme et initié une enquête interne confidentielle.
Bien qu’il n’existe pas de raison de douter de la bonne foi des dirigeants du football congolais dans leur détermination à extirper des pratiques qui avilissent le sport-roi, un doute pernicieux persiste. Il est en effet impensable que dans le milieu sportif ces actes criminels soient restés méconnus de l’un ou l’autre dirigeant.
Tout comme les pratiques similaires souvent dénoncées en milieux universitaires où les « notes sexuellement transmissibles » ne sont plus un secret au même titre que les « promotions canapé », la pédocriminalité dans le sport en général et le football en particulier est un secret de polichinelle. Autant certains footballeurs professionnels hors contrat se retrouvent miraculeusement appelés en équipe nationale, de même des jeunes athlètes payent de leur corps le privilège de porter les couleurs nationales. Et c’est bien dommage.
Le fils du chef de l’Etat ougandais Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, a affirmé qu’il enverrait des troupes ougandaises pour défendre Moscou en cas de menace “impérialiste”.
Le fonceur Salomon Kalonda a déjà mis le pied à l’étrier en prévision des prochaines joutes électorales. En baliseur, le haut représentant de Moïse Katumbi pour le grand Kivu est arrivé vendredi à Goma et s’apprête à prêcher son mentor.