L’étau se resserre autour de Peter Kazadi, cadre de l’UDPS, dans l’affaire opposant ECOBANK à Octavia. Le député provincial de Kinshasa avait fait séquestrer, lundi dernier à Lubumbashi, l’huissier Zabalega Assani dans le bureau de l’avocat Orphée Tshimbadi avant de le faire écrouer au parquet près la Cour d’appel du Haut-Katanga avec l’aval du procureur général.
Peter Kazadi, cadre Udps accusé de trafic d’influence dans le dossier ECOBANK-Octavia @Photo Droits tiers.
N’ayant pas supporté les traitements dégradants subis par son mari, l’épouse du huissier a succombé des suites d’une crise cardiaque. Une mort gratuite que fustige l’ONG Justicia Asbl.
L’organisation accuse Peter Kazadi d’avoir commandité cette affaire. L’huissier se retrouvant dans un climat de terreur pour avoir rendu la mission que lui reconnaît les lois de la République, a été non seulement privé de ses libertés fondamentales, mais aussi et surtout empêché d’apporter une assistance nécessaire et substantielle à sa femme dont l’état de santé s’est vite dégradé, a fait savoir l’ONG Justicia Asbl dans un communiqué dont une copie est parvenue à Ouragan.cd .
L’organisation a, une fois de plus, déploré les dégâts humains que la RDC continue de compter à la suite des trafics d’influence. Une pratique qui foule au pied les recommandations du chef de l’Etat. Pourtant, le président Tshisekedi a mis sévèrement en garde ses lieutenants qui s’illustreraient par des pratiques de trafic d’influence. Mais sur le terrain, rien n’est fait. Certains s’étonnent que le chef de l’Etat prenne des mesures qui, souvent, sont bafouées par ses propres hommes de poigne.
Les exemples sont légion notamment l’affaire de l’ancien conseiller stratégique du président de la République, Vidiye Tshimanga. Ce dernier est poursuivi après avoir été au centre d’un scandale de tentative de corruption et de trafic d’influence avec certains investisseurs miniers non autrement identifiés. Peter Kazadi risque gros à moins qu’il bénéficie d’une protection.