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Eliezer Ntambwe : “l’opposition multiplie des subterfuges par peur des élections”

À cœur ouvert avec la presse nationale mercredi, le député Eliezer Ntambwe Mposhi titille l’opposition et critique ses méthodes qu’il juge peu recommandables. L’élu de la Lukunga à Kinshasa affirme sa priorité pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Confiant au fichier électoral confectionné par Denis Kadima et son équipe, Eliezer Ntambwe émet moult reproches aux opposants qui, selon lui, évoluent dans la seule optique d’une visibilité internationale confortable.

Par Athanase Mwenge

Le député Eliezer Ntambwe, président du parti Action commune pour la République (ACR) et membre de l’Union sacrée de la nation @Photo Droits tiers.

publié le 1 juin 2023 à 20:31:15

Très critique envers l’opposition congolaise, le député Eliezer Ntambwe Mposhi s’interroge encore à quoi a servi la marche du 20 mai 2023 à Kinshasa. “Ils disent qu’on est en train de museler l’opposition, alors que pour la toute première fois dans nos démocraties modernes qu’une opposition aligne des panneaux géants pour une marche hostile au régime en place. Ils ont passé des spots publicitaires à la télévision, faisant une sensibilisation de porte-à-porte à la manière des témoins de Jéhovah. Jusqu’aujourd’hui dans la ville de Kinshasa, ces panneaux d’annonce publicitaire restent visibles“, s’est-il demandé.

L’opposition n’est pas prête pour les élections

Quant aux revendications à l’emporte-pièce de l’opposition, Eliezer Ntambwe Mposhi ne s’en ébranle pas. “Nous étions hier avec tous ces acteurs à l’opposition et tous sont représentés à l’Assemblée nationale par des élus qui n’interviennent presque jamais. Nous estimons qu’il s’agit d’une marchandise politique qu’ils cherchent à vendre à l’extérieur qu’autre chose”, répond-il. Pour lui, “l’opposition n’est pas prête pour les élections de cette année 2023”. Il affirme avoir posé la question à certains proches des leaders de l’opposition au sujet des véritables motivations de leurs actions, sans y rencontrer des réponses cohérentes. “Lorsque Matata et Sesanga se mettent ensemble c’est pour quel objectif ? Certains y sont allés tout simplement chercher une protection mutuelle. Et les autres, qu’est-ce qu’ils revendiquent, dans la logique, une idéologie ?”, s’interroge Eliezer Ntambwe. Après analyse, il conclut que les 4 n’ont pas le même combat, ils ne sont pas d’une même idéologie et ils n’ont pas un même objectif. Pour preuve, a-t-il illustré, les leaders politiques de Kinshasa, ayant constaté que rien ne fonctionnait, ont fait appel à Moïse pour les renforcer. “On a vu le président Moïse au camp Luka, tantôt à Lemba. On a vu mon collègue Sesanga à Terre Jaune, j’ai vu mon vieux Martin Fayulu à Ngaba et Matata Ponyo ailleurs. On ne fait jamais le porte-à-porte quand on sait que le peuple va obéir”, a-t-il encore sévèrement critiqué.

Mukebayi, victime de deux poids deux mesures ?

Cette opposition ne travaille pas pour son pays ni pour le peuple. Ils sont dans la quête d’une marchandise politique à brandir aux occidentaux. “Vous avez vu comment les images de la marche ont été relayées sur toutes les chaînes internationales, y compris Aljazeera. Ils savent ce qu’ils font, mais leur pensée est ailleurs, a-t-Il admonesté. Issu de la famille de la presse engagée aux côtés de l’opposition radicale, Eliezer s’estime mieux placé pour disséquer ses actions. “Nous nous connaissons avec cette opposition. Nous avons été ensemble”, rappelle-t-il. Il tire à boulets rouges sur les anciens membres du gouvernement qui ont quitté Félix Tshisekedi. Au lieu de témoigner de la collaboration franche dont ils ont bénéficié de la part du chef de l’État et du Premier ministre, ils se sont mis à déclarer qu’ils ont obéi au mot d’ordre de leur leader, s’est plaint l’élu de Kinshasa. Et de conclure qu’ils ne sont pas au service de la nation, mais plutôt au service d’une formation politique, d’un individu. Au sujet des actions politiques de l’opposition, le député fait remarquer que c’est depuis le mois d’avril qu’il a alerté le pouvoir à ce propos. “J’ai annoncé depuis le mois de février que ces gens ont planifié d’organiser trois manifestations. C’est parce que le pouvoir ne nous a pas écouté, explique-t-il. Trois manifestations pour pousser le pouvoir à la faute”. Utilisation des mineurs, l’utilisation du célèbre footballeur du Toup-Puissant Mazembe Trésor Mputu qui n’est pas politicien. À cet effet, Eliezer Ntambwe demande au gouvernement de bien sécuriser les morgues pour ne pas permettre une quelconque simulation des morts sur des cadavres déjà médicalement certifiés pour alimenter les bilans des manifestations publiques de l’opposition. “Moi ce que je lis dans tout ceci c’est qu’on reproche à Félix trois choses : il mange le fufu, il mange le chien comme il est Kasaïen et d’être amoureux”, argumente le député.

Évoquant laconiquement l’arrestation du collaborateur de Moïse Katumbi Chapwe, en la personne de Salomon Idi Kalonda, Eliezer n’approuve pas la méthode employée pour cette fin. “Pourquoi avoir laissé Salomon franchir toutes les étapes de la procédure de voyage pour l’appréhender ? Je soupçonne une certaine complicité négative destinée à saper l’image du chef de l’État dans cette affaire. Est-ce qu’on n’a pas voulu donner à l’opposition une certaine matière à sa lutte sur le plan international? Je ne suis pas du tout d’accord avec la méthode, il appartient à la justice de faire son travail en tout professionnalisme”, répond le député. Sur le cas Mike Mukebayi, son ancien compagnon, député provincial d’Ensemble pour la République jeté en prison pour ses propos en rapport avec la montée en puissance du tribalisme, Eliezer Ntambwe n’apprécie pas le traitement que lui fait subir sa famille politique. “Je ne comprends pas. Je ne sais pas ce que l’on reproche à Mike. J’ai vu les images de Daniel Safu, mais concernant le député Mukebay, je ne suis pas suffisamment fixé. Je fustige l’attitude de la famille politique de Mike, qui ne le soutient pas”, a-t-il désapprouvé.

Stratégie de victimisation de l’opposition

“On voulait piéger le pouvoir”, dénoncera l’élu de la Lukunga qui compare les deux périodes électorales de 2018 et 2023 à la seule différence qu’en 2018, Beni était privé des élections pour des raisons sanitaires à cause de la propagation du virus Ebola. “Ma position est claire. Nous devons privilégier la question électorale. L’opposition devrait d’abord reconnaître que l’initiative ne venait pas d’elle, ces élus ont changé de position après avoir compris que le pouvoir est déterminé à aller aux élections. Nous devons être cohérents. Si le pouvoir disait qu’il privilégiait la question sécuritaire, l’opposition l’accuserait de vouloir cautionner un dépassement de mandat”, a-t-il renchéri. Membre de l’Union sacrée, l’élu de Lukunga considère que le débat autour d’un prétendu dialogue ne tient pas non plus debout au regard des enjeux de l’heure.

Quelles sont les vraies motivations pour que ce dialogue ait lieu, rejete-t-il.

Concernant la loi relative à la répartition des sièges, le député se félicite du travail accompli par la CENI et rassure qu’il n’y aura point de fraude électorale. “Nous sommes en face d’une opposition bicéphale au sein de laquelle les uns ont accepté de s’enrôler et les autres ont boycotté. Aujourd’hui, on revendique la vérité des urnes pour des machines à voter que nous avions contestées hier. Et en tant qu’élus, nous avons pris part à un débat qui a duré trois jours. C’est là qu’il nous était donné de convaincre. Nous devons nous incliner devant le travail réalisé par notre centrale électorale. Retenez que dans cette CENI, il y a tout le monde. Ça renvoie un peu à l’histoire des palissades que les uns ont récupéré en pleine journée et d’autres nuitamment”, fin de citation.

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