Absentes, les FARDC sont positionnées sur d’autres collines du côté du groupement Mufunyi Kibabi alors que les rebelles sont en face du côté Matanda, renseigne la société civile locale. La menace guette également la cité minière de Rubaya, située à quelques km de Bihambwe et inquiète beaucoup plus la population de la région.

Entre-temps, plusieurs habitants de Bihambwe se sont déplacés vers Rubaya, Katale, Lushebere, Masisi centre et Buabo. Une accalmie s’observe depuis mercredi soir, entre les forces congolaises et les rebelles du M23 sur l’axe Mweso-Kitshanga, dans le groupement Bashali Mokoto, dans le territoire de Masisi.

Au Conseil de sécurité de l’ONU, le représentant permanent de la RDC, Georges Nzongola-Ntalaja, a appelé à plus de pressions multilatérales sur le Rwanda jusqu’à la reddition complète du M23. Le diplomate congolais a insisté également sur le retrait total des troupes rwandaises de RDF du sol congolais.

Pour le Mouvement du M23 qui se confond si facilement avec l’armée rwandaise, même si on observe quelques mouvements de retrait, nous voulons attirer l’attention de cet auguste Conseil de sécurité sur le nombre de cessez-le-feu déjà violés. C’est tout dire sur la versatilité de ce Mouvement et de son parrain bien identifié […], a-t-il fait remarquer avant de convier les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à rester vigilants.

Kinshasa suggère, poursuit Nzongola-Ntalaja, une mutation de la Monusco en une force d’appui aux FARDC. Il veut que les Nations unies prennent en compte les préoccupations relevant de l’État congolais et contenues dans le mémorandum du 10 mars 2023.