Kadima et son équipe au banc des accusés. Le CNSA constate, avec regret, les violations flagrantes des lois liées au processus électoral depuis la publication du calendrier électoral par la CENI. Olenghankoy pense que le processus électoral vire vers le chaos si tous les partenaires ne se retrouvent pas autour d’une table pour s’accorder sur l’essentiel.
Par Patrick Mputu
Joseph Olenghankoy, président du Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral @Photo Droits tiers.
publié le 1 mars 2023 à 15:02:37
La découverte des kits d’enrôlement, des cartes d’électeurs et des fiches d’enrôlement vierges auprès des privés font partie des incidents, d’après l’institution, qui créent une inquiétude sur la crédibilité du processus. A celà s’ajoutent : “le dysfonctionnement de certains centres d’inscription et l’existence de centres d’inscription fictifs, ainsi que les violences physiques orchestrées par des milices des partis politiques de tous bords observées dans certains centres d’inscription des électeurs”, ajoute le CNSA dans son rapport publié le mardi 28 février à l’issue de sa session hebdomadaire.
En vue de corriger le processus, le CNSA recommande au gouvernement la reprise de la tenue des tripartites CNSA- gouvernement-CENI conformément à l’article 6 point 2 de la loi organique nº 18/023 du 13 novembre 2018 portant institution, organisation et fonctionnement du CNSA.
La disposition stipule que le CNSA doit réaliser des évaluations régulières du processus électoral au moins une fois tous les deux mois avec la CENI et le gouvernement. La même législation, a-t-on déclaré, donne le pouvoir au CNSA de communiquer la vérité sur le processus électoral.
D’après la correspondance qui porte la signature de Joseph Olenghankoy, l’objectif est d’assurer la transparence du processus électoral au risque de servir de germe à une guerre civile.
S’agissant de la sécurité, le CNSA condamne les actes de violence observés à travers le pays et invite le gouvernement à prendre des mesures pour sécuriser les personnes et leurs biens.
La décision de la levée des immunités parlementaires du député Éric Bukula suscite des réactions positives de la part des acteurs de lutte contre les violences sexuelles.
Stanis Bujakera est maintenu en détention. La liberté provisoire sollicitée par ses avocats a été rejetée le lundi 25 septembre 2023, par le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.