Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, avait déclaré tout récemment sur Top Congo que le gouvernement a décaissé les moyens financiers pouvant permettre à la Centrale électorale d’organiser les élections dans le délai requis. Malheureusement, cette version des faits a été rejetée par Denis Kadima, le chef de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui, évoque avec insistance parmi les contraintes actuelles au bon déroulement du processus électoral, le défaut des moyens financiers pour organiser les élections.
Le bâtiment de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) @Photo Droits tiers
Devant cet imbroglio, la Commission d’observation et d’éducation civique électorale (EDUCIEL) tire la sonnette d’alarme. L’organisation demande au procureur général près la Cour de cassation d’ouvrir une information judiciaire pour bien comprendre l’obscurité autour de ces affirmations contradictoires. D’une part, l’argentier congolais assure à répétition “avoir donné des moyens financiers à la CENI” alors que le président de la CENI, Denis Kadima, lui, le contredit en arguant qu’il n’a encore rien reçu.
À cet effet, l’EDUCIEL appelle l’IGF, la Cour des comptes et la justice d’enquêter sur le flux des dépenses payées par le ministre Kazadi et sa vraie destination. Elle demande ainsi à l’argentier national de prouver dans quel compte bancaire de la CENI le décaissement a été fait. Carlos Mupili s’indigne de ce débat dès lors qu’il s’agit des millions de dollars qui sont en jeu.