RDC : les dirigeants d’Afrique de l’Est appellent au “retrait de tous les groupes armés” d’ici le 30 mars
Les chefs d’Etat de plusieurs pays d’Afrique de l’Est ont appelé vendredi à un “retrait de tous les groupes armés” d’ici le 30 mars dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à des violences, a annoncé la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) sur Twitter.
Les chefs d’Etat en réunion sur la situation de la RDC @Photo Droits tiers
publié le 17 février 2023 à 17:54:26
Cette réunion des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est, constituée de sept pays, s’est notamment tenue en présence des présidents de RDC, Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagame, à Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie, à la veille d’un sommet de l’Union africaine.
Les dirigeants ont appelé à un “retrait de tous les groupes armés” ainsi que le retour des personnes déplacées en raison du conflit. Le 4 février, lors d’une précédente réunion de chefs d’Etat, l’EAC avait appelé à un “cessez-le-feu immédiat de toutes les parties” et à un retrait de tous les groupes armés, “y compris les étrangers”. Mais les combats se sont poursuivis.
De nombreux groupes armés sévissent dans l’est de la RDC depuis des décennies, dont beaucoup sont un héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990-2000.
Dans la province congolaise du Nord-Kivu, le M23 (“Mouvement du 23 mars”) s’est emparé depuis novembre 2021 de larges territoires riches en minerais, et continue d’avancer malgré une feuille de route pour la paix conclue à Luanda, en Angola, en juillet 2022.
Si la RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU et les pays occidentaux, Kigali s’en défend.
Outre les présidents de RDC et du Rwanda, étaient présents lors de ce mini-sommet les chefs d’Etat kényan William Ruto, tanzanienne Samia Suluhu Hassan et burundais Evariste Ndayishimiye.
Première audience, première absence de Jean-Claude Mputu, l’activiste traîné en justice par l’homme d’affaires, Dan Gertler pour diffamation. A l’extérieur du tribunal de paix de la Gombe, des femmes ont bondi, calicots en main, pour exiger au porte-parole de l’organisation “Congo n’est pas à vendre”, de prouver ses accusations contre la patron du groupe Ventora.