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Le duo Kagame-Museveni prospère dans la surenchère militariste impunie

Ça tire régulièrement dans les encablures de Kibumba, aux environs de Kitshanga, dans les périphéries de Tongo, aux abords de Nyamilima et non loin d’Ishasha dans la province du Nord-Kivu. Les Forces armées de la République démocratique du Congo FARDC sont aux prises avec les forces terroristes du M23 depuis novembre 2021. Jeudi matin, la cité de Kitshanga qui donne accès au territoire de Masisi était totalement sous contrôle des FARDC. La coalition RDF-UPDF-EAC fait usage d’armes sophistiquées face à l’armée et au peuple congolais résistants.

Par Athanase Mwenge

Museveni et Kagame sont déterminés à poursuivre la guerre contre la RDC @Photo Droits tiers

publié le 27 janvier 2023 à 07:09:00

Après le refus du M23 de se retirer des entités occupées sur le sol congolais, après l’attaque d’un chasseur de l’armée congolaise par le Rwanda, après l’attentat de Kasindi et l’explosion brutale d’une bombe artisanale au petit marché de macampagne à Beni mercredi soir, les signes de la guerre apparaissent au grand jour et le peuple congolais s’y accommode. La RDC s’enkyste et les agresseurs ont tendance à vouloir prospérer dans une surenchère militariste impunie. La guerre a montré toutes ses couleurs : massacres, pillage, usure et humiliation pour la République démocratique du Congo. Paul Kagame et Yoweri Kaguta Museveni au devant de la scène tractent avec eux plusieurs milices régionales et internationales. En distillant le discours de l’incapacité de la gouvernance congolaise, les deux pays agresseurs s’éloignent de la raison et s’enfoncent dans la propension à ruiner le peuple et le territoire congolais. Longtemps dépendants de richesses tirées du chaos congolais, les deux États s’opposent au sevrage et se spécialisent dans la construction des gîtes de tension en RDC pour survivre internationalement.

Des Rwandais cherchent à récupérer des tonnes de coltan de contrebande bloquées en RDC

Paul Kagame qui a choisi de sacrifier son peuple sur l’autel d’intérêts économiques tirés du sang des Congolais rencontre de plus en plus d’obstacles dans sa campagne contre la RDC. Furieux contre Félix Tshisekedi, le dirigeant rwandais ne s’attendait pas à une recrudescence de la résistance populaire face à son projet de domination du peuple congolais. En s’appuyant sur les communautés rwandophones du Nord-Kivu, il commettait l’immense erreur d’oublier les affres causées aux mêmes peuples par son armée tout au long des campagnes de guerre et de rébellions passées. “Vivre sous la tutelle du Rwanda équivaut à une pire colonisation” a chuchoté un déplacé de guerre de Kanyaruchinya, au nord de Goma. “La plupart des 500.000 déplacés de Rutshuru et Masisi sont rwandophones. Ils connaissent bien les Rwandais parce qu’ils vivent à la frontière avec ce pays. C’est la raison pour laquelle ils fuient tous pour échapper à l’extermination. Le M23 ne peut jamais protéger les rwandophones. Il essaie de les attirer pour les massacrer”, a témoigné un enseignant de Rutshuru lui-même déplacé de guerre hébergé à Kanyaruchinya. C’est dans cette exaspération qu’après avoir récupéré les localités de Kishishe et Bambu des mains de l’armée rwandaise RDF/M23 le mardi 24/01/2023, les FARDC ont observé que les éléments terroristes du M23 ont renforcé leurs effectifs le mercredi 25/01 à Bambu. “Les M23 ont regretté d’avoir perdu Kishishe car craignant les enquêtes de l’ONU et de la Cour pénale internationale (CPI) suite aux massacres de Kishishe du 29/11/2022”, a affirmé l’activiste Aimé Mukanda Mbusa de la société civile de Rutshuru.

Depuis le début de la semaine, les forces terroristes M23/RDF tentent de récupérer la cité stratégique de Kitshanga située entre le territoire de Masisi et les limites du territoire de Rutshuru. “Ce mercredi, l’ennemi voulait déborder vers le territoire de Masisi en coupant la route Kitshanga – Goma au niveau de Lushebere, Burungu, Kabalekasha et Rugarama. Bravo à nos vaillants militaires FARDC qui ont repoussé l’ennemi”, signale Aimé Mukanda Mbusa. Dans cette zone, les terroristes du M23 sont visibles et habillés en uniforme de l’armée rwandaise. Le but de l’ennemi serait entre autres de récupérer le territoire de Masisi où il aurait planté plusieurs caches d’armes depuis plusieurs mois. “L’autre indice qui attire les Rwandais à conquérir coûte que coûte la cité stratégique de Rubaya est que l’entité regorge plusieurs réserves de coltan et de cassitérite stockées et bloquées cherchant à être acheminées vers le Rwanda. Les dernières mesures de contrôle imposées par Kinshasa ne permettant plus de contrebande entre les deux pays comme ce fut par le passé où les matières premières franchissaient clandestinement les frontières illégales et les sentiers entre les deux pays (RDC et le Rwanda)”, explique la même société civile.

Plusieurs militaires RDF sont visibles dans le parc national des Virunga côté Kanaba, Rutare, Mont Nyamulagira, Kale 1 et 2, Bishusha et Bwiza en renfort aux terroristes du M23 qui veulent piller les mines de Coltan et cassitérite.

La RDC est en guerre

C’est au nom de son organisation “la Convergence pour l’Émergence du Congo” que Jean-Louis Tshimbalanga a lancé un appel à la communauté Internationale afin qu’elle exige au Rwanda de retirer ses troupes qui forment le groupe terroriste du M23, lequel sème la mort et les atrocités dans l’est de la RDC”. Tshimbalanga dénonce une provocation irréfléchie et irresponsable du Rwanda qui a lancé des tirs de missiles sur l’avion congolais qui amorçait son atterrissage au sol de Goma mardi dernier. “L’orgueil précède la chute. Ce n’est pas cette énième provocation irresponsable qui poussera le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, à changer sa vision de paix entre voisins et du développement de l’Afrique, pour aller en guerre contre ses frères naturels du Rwanda”, a réagi Tshimbalanga. Il estime que les deux pays (la RDC et le Rwanda) ont vécu des génocides différemment, le Rwanda a perdu plus de 800.000 morts dans une guerre fratricide et a bénéficié de tous les canaux médiatiques internationaux pour informer le monde et obtenir divers soutiens, tandis que “la RDC a perdu plus de 6.500.000 morts dans des guerres imposées par le Rwanda, en présence de la Monusco qui s’est déclarée défaillante, mais dont on continue à renouveler les mandats pour observer les atrocités et comptabiliser les morts, le tout, dans un silence total des médias internationaux”, soutient-il. C’est à la communauté internationale de faire respecter équitablement le droit international prévu pour maintenir la paix, notamment en sanctionnant le Rwanda qui ne respecte aucun accord signé pour la paix et la tranquillité requises entre les deux peuples frères, souligne encore Tshimbalanga. “La RDC se sait en guerre sur son territoire. Ainsi, pour défendre l’intégrité et la souveraineté de ses territoires, elle va s’appuyer sur les dispositions de sa Constitution et à l’article 51 du chapitre VII de la Charte des Nations unies”, fait remarquer Tshimbalanga.

Il recommande à tout Congolais où qu’il se trouve d’adopter une attitude patriotique pour défendre tant à l’intérieur ou à l’étranger, la souveraineté des territoires congolais. “À tous les amis de l’Afrique en général et du Congo en particulier et aux hommes et femmes épris de paix dans le monde, nous vous sensibilisons et faisons appel à vous pour dénoncer cette situation dans le monde entier, une insécurité dans l’est de la RDC, qui a causé des millions de morts, de viols des femmes et des mineures, des populations déplacées et des enfants non scolarisés, et ce pendant environ 3 décennies”, fait-il appeler. Tshimbalanga rappelle que la RDC a subi l’imposition d’un embargo injuste sur les achats d’armes pendant plus de 3 décennies. Pendant ce temps, elle a été “fragilisée pour qu’elle soit la proie de ses voisins et pourtant elle est aussi membre à part entière des Nations unies, qui devait bénéficier des mêmes avantages que reçoivent d’autres pays en cas d’agression”.

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Les femmes politiques, futures candidates aux élections de 2023, ont été édifiées sur les stratégies pour se faire élire en décembre prochain. Elles ont participé à un atelier de réseautage organisé samedi 18 mars sous le thème : “les stratégies pour gagner les élections” par Journalistes de droits humains (JDH-JHR/RDC), en collaboration avec l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM). Les travaux s’inscrivaient dans le cadre du projet : “Canada monde : voix des femmes et des filles”.


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Le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe s’était déjà prononcé sur le dossier par sa réquisition d’information du 09 mars dernier, en faisant recourt à l’Inspection générale des finances (IGF), au Bureau technique de contrôle (BTC), à la Brigade judiciaire et à la Coordination nationale de la Police judiciaire pour enquêter sur les dépenses des fonds alloués aux travaux de différentes infrastructures exécutés dans le cadre du contrat chinois. Au cours de la 91e réunion du Conseil des ministres, le vendredi 17 mars dernier, Félix Tshisekedi, a démontré qu’il lit et écoute ses services, notamment les rapports révélateurs de l’inspection générale des finances (IGF).

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