La société civile du Nord et Sud-Kivu demande à la force régionale de l’EAC de lancer des offensives contre les terroristes du M23/RDF d’ici le dimanche 15 janvier 2023. Dépassées ce délai, les forces vives promettent d’appeler à des soulèvements populaires illimités contre tous ceux qui ne veulent pas trouver solution à la guerre qui a duré plus de deux décennies dans l’est de la RDC.
Jeff Nyagah, commandant de la force régionale de l’EAC déployée au Nord-Kivu pour traquer le M23 @Photo Droits tiers.
L’heure est à la mobilisation générale. La société civile pense qu’il faut faire barrage à toute initiative consistant à dorloter les terroristes du M23. Les indignations et mises en garde publiques se multiplient contre la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) qui ne convainc pas les Congolais. Les animateurs de la société civile du Nord et Sud-Kivu dénoncent son attitude observatrice en lieu et place de lancer des offensives contre les terroristes du M23 et leur allié Rwanda.
Cessez de dorloter les terroristes du M23 au détriment des milliers de vies humaines en errance. Nous appelons le gouvernement congolais et le commandant de la force de l’EAC à arrêter des cérémoniales avec les terroristes du M23/Rwanda. Ramener urgemment la paix et la sécurité dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, ont-ils lancé.
Les acteurs de la société civile du Nord et Sud-Kivu disent ne pas comprendre le jeu dangereux dans lequel l’armée congolaise et la force régionale de l’EAC se lancent en organisant des cérémoniales dites de retrait du M23 et les Forces rwandaises de défense alors qu’il s’agit des exhibitions de consommation des yeux pourtant dans le fond, rien de concret n’est fait.
Ainsi, les représentants des sociétés civiles demandent à la communauté internationale d’accentuer la pression en infligeant des sanctions sévères au Rwanda qui ne respecte en aucun cas ses engagements et refuse de s’impliquer pour la restauration de la paix et la sécurité dans la Région des Grands lacs.
Les activistes ont ainsi recommandé au président Tshisekedi de saisir urgemment les signataires du communiqué du mini-sommet de Luanda pour leur signifier les manoeuvres dilatoires et le refus du M23 de se retirer des zones occupées, à engager les missions de contrôle et d’évaluation sur l’utilisation des fonds alloués aux opérations militaires dans la partie est du pays, multiplier les centres de formation militaires et policiers au vu de l’engouement des jeunes congolais déterminés à défendre l’intégrité du pays et à assurer la sécurité de leurs compatriotes ainsi que la réforme de l’armée, de la police, de la justice et l’administration publique.