La Fédération des entreprises du Congo (FEC) dénonce le forcing exercé par la Direction générale des douanes et accises (DGDA), ainsi que l’Agence nationale des renseignements (ANR) ayant consisté à installer des machines de codification en ligne dans le cadre de la mise sur pied du Système de traçabilité des douanes d’accises (STDA), à arrêter des opérateurs économiques dans la ville de Kinshasa et à menacer d’arrêter toute production locale avec toutes les conséquences possibles sur le plan économique et social.
Albert Yuma, PCA de la FEC @Photo Droits tiers.
Volant au secours des entreprises membres du secteur de production des eaux de table, jus, limonades et autres boissons victimes de cette dérive, le patronat congolais a, à travers son président du Conseil d’administration (PCA), saisi le Premier ministre pour lui faire part de ce qu’il qualifie de violation des lois de la République dans le domaine privé.
Cette situation est d’autant préoccupante que cette dérive constitue une violation grave du domaine privé et que les chefs d’entreprises ainsi que leur personnel ont été séquestrés pendant plusieurs heures. Ce qui est une atteinte aux droits de personnes, consacrés par la Constitution et les autres lois en vigueur dans notre pays, a écrit Albert Yuma à Jean-Michel Sama Lukonde dans la correspondance signée le 1er novembre dernier.
Par la même occasion, la FEC a prévenu de suspendre toute production locale, si les menaces de poursuite continuent à peser sur les opérateurs économiques. “Nous relevons à votre attention qu’en cas de poursuite des menaces auprès des opérateurs économiques et de non-prise en considération de leurs préoccupations légitimes, les entreprises se verront obligées d’arrêter la production locale avec toutes les conséquences qui en découleront sur le plan économique et social”, a relevé la lettre.
Dans le même registre, la FEC a demandé au chef de l’exécutif national d’instruire les services de la douane à privilégier le dialogue public-privé en se retirant du terrain…“Au regard de ce qui précède, nous vous saurions gré de bien vouloir instruire les services de la douane pour se retirer sur le terrain et privilégier le dialogue public-privé”, a martelé le PCA de la FEC.
Par ailleurs, le patronat congolais a sollicité l’arbitrage du président de la République pour mettre fin à cette situation. “…nous nous remettons à l’arbitrage du président de la République et chef de l’État qui ne cesse de rassurer, au travers ses différentes interventions, le secteur privé et portant les opérateurs économiques qui ont investi de dollars dans notre pays, sur l’amélioration du climat des affaires mais que les services publics ont du mal à respecter”.
Au moment où le PCA de la FEC saisit le Premier ministre, l’affaire relative au système de traçabilité des douanes d’accises (STDA) est en justice.