Pendant le conflit, le Kosovo avait été divisé entre l’Italie fasciste, la Bulgarie et l’Allemagne nazie, qui occupait le nord du territoire où elle exploitait des mines de plomb et de zinc.

La plupart des victimes allemandes avaient été tuées à la fin de la guerre dans des combats avec les partisans communistes albanais et yougoslaves lors de la retraite nazie.

Aux termes de cet accord, Berlin aura “l’opportunité d’entretenir des tombes et des cimetières de guerre dans la République du Kosovo à ses propres frais”, selon le texte publié mercredi par l’ambassade d’Allemagne au Kosovo.

Le pacte permettra “la préservation et l’entretien dans la dignité” de centaines de sépultures, précise l’accord signé par l’ambassadeur allemand Jorn Rohde et la ministre kosovare des Affaires étrangères Donika Gërvalla-Schwarz.

L’Allemagne souhaite regrouper les dépouilles dans des terrains fournis par le Kosovo et procéder à cette fin à des exhumations et relocalisations. Quand celles-ci ne seront pas possibles, l’accord prévoit la construction de mémorials sur les sites concernés.

L’Association pour la préservation des tombes de guerre allemandes citée dans le communiqué a recensé “environ 900 lieux de sépultures” dans l’ancienne province serbe qui a déclaré son indépendance en 2008.

Dans les décennies qui ont suivi la Seconde guerre mondiale, ces tombes souvent non marquées ont été délaissées et recouvertes de végétation. Certaines dépouilles ont été retrouvées lors de travaux agricoles ou de construction.

Avec cet accord, “il devient possible de clarifier l’identité des morts et d’informer les familles de leur sort plus de 75 ans après la guerre”, ajoute le communiqué.