L’organisation fait remarquer qu’au bout de 9 mois, les dépenses ont explosé. En tête, la présidence a englouti plus de 211,6%, suivi de l’Assemblée nationale (103%), le Sénat (133%) et la Primature (131%). Aussi, relève-t-elle, 80% de décaissements concernent les rémunérations en lieu et place des investissements.

Ainsi, l’Observatoire des dépenses publiques conçoit mal le fait qu’il manque toujours 1,25 milliards de dollars pour couvrir la gratuité de l’enseignement. Conclusion, elle note l’échec du gouvernement Lukonde qui devrait réduire, selon elle, le train de vie des institutions.

“Il manque toujours 1,25 milliards nécessaires pour couvrir les besoins réels de la gratuité de l’enseignement de base. L’ODEP note que le gouvernement Lukonde a échoué à réduire le train de vie des institutions dans l’objectif de faire les économies en faveur des secteurs sociaux et pourtant, la décision devrait rapporter 1,4 milliards de dollars”, résume-t-on dans une déclaration.

Au niveau du gouvernement, le ministre d’État au Budget, Aimé Boji reconnaît que le dépassement budgétaire est une faute de gestion. Néanmoins, le cadre UNC justifie cela par des urgences sécuritaires, des catastrophes naturelles et humanitaires. “Il n’y a pas à s’alarmer”, a-t-il assuré.

Le dépassement budgétaire est devenu la mode de gestion des institutions. Chaque mois, les mêmes dénonciations sont faites mais rien ne change.