Les forces de l’ordre n’ont pas bloqué les principaux accès menant vers le lieu de rassemblement prévu en face du siège du parti de Fayulu, et aucun barrage n’est érigé. Néanmoins, les policiers commis à ce service soulignent qu’ils vont empêcher les manifestants à se regrouper.

Malgré l’interdiction de la marche par les autorités, les cinq candidats président dont Fayulu, celui qui revendiquait sa victoire à l’élection présidentielle de 2018, et Mukwege, le prix Nobel de la paix, ont maintenu leur appel à la mobilisation. Alors que la commission électorale poursuit avec les résultats donnant vainquer le président sortant, les opposants ont affirmé que “la contestation pacifique est un droit démocratique fondamental”.

La marche fait suite à des allégations de fraude électorale formulées par l’opposition suite au récent scrutin. Selon ses principaux ténors, les élections ont été entachées de nombreuses irrégularités. Ainsi, ils insistent sur l’annulation et la tenue de nouveaux scrutins, nécessaires à leurs yeux, pour restaurer la confiance du peuple dans le processus démocratique.

Du côté de l’exécutif, le VPM à l’Intérieur, Peter Kazadi a expliqué que la marche de l’opposition représente une menace pour l’ordre public et qu’elle est interdite pour des raisons de sécurité. La même décision a été relayée par l’autorité urbaine au cours d’une réunion avec les organisateurs de la manifestation. Le chef de la police de Kinshasa a rappelé aussi que la marche est interdite.