Cent quatre-vingt-douze des 193 personnes arrêtées samedi à l’université San Marcos où elles étaient hébergés pour pouvoir participer aux manifestations contre la présidente péruvienne Dina Boluarte ont été libérées dans la nuit de dimanche à lundi, selon le parquet.
La police anti-émeute prend position lors d’une manifestation à Paris le 19 janvier 2023, alors que les travailleurs se mettent en grève contre le projet du président français de relever l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans. – Une journée de grèves et de manifestations a débuté en France le 19 janvier , sur le point de perturber les transports et la scolarisation à travers le pays dans un procès pour le gouvernement alors que les travailleurs s’opposent à une refonte des retraites profondément impopulaire @Photo de Thomas SAMSON / AFP.
Après “les auditions de chacun d’entre eux” et “après avoir reçu les rapports de police (…) le procureur provincial a mis en liberté 192 personnes, une personne restant en détention”, selon le communiqué du parquet diffusé dans la nuit.
Des milliers de personnes venues des régions andines pauvres ont convergé vers Lima la semaine dernière pour participer à la mobilisation contre la présidente.
Des centaines d’entre eux se sont logés dans des auberges, des locaux de partis et dans deux des universités de la capitale, dont celle de San Marcos, au centre-ville.
Samedi, les forces de l’ordre ont fait irruption sur le campus de San Marcos, enfonçant le portail avec un véhicule blindé. Après avoir fait allonger sur le sol des dizaines de manifestants et procédé à des fouilles, ils sont repartis avec 193 personnes lors d’une opération controversée et critiquée par plusieurs médias locaux.
Dimanche, des proches s’étaient rassemblés devant la Direction contre le Terrorisme (Dircote) de Lima où étaient détenus les manifestants.
Mon frère “est venu pour participer à la manifestation pacifique”, soulignait alors Domitila Quispe, 47 ans, dont le frère faisait partie des gens arrêtés.
Les manifestants demandent la démission de la présidente Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la constitution d’une Assemblée constituante.
Les troubles ont commencé le 7 décembre après la destitution et l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
La crise est aussi le reflet de l’énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d’origine amérindienne, et voyaient son élection comme une revanche sur ce qu’ils voient comme le mépris de Lima.