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Doing business, ces guerres d’immeubles qui vont coûter des points à la RDC

Quelle place, la RDC occupera-t-elle dans le prochain hit sur le climat des affaires, le Doing Business de la Banque mondiale ?

Par Pold Levi Maweja

Des immeubles querellés entre Didi Kinuani et la succession Nawal @Photo Droits tiers.

publié le 12 janvier 2023 à 22:34:34

Quand Guy-Aimé Sakombi Molendo arrive aux affaires, la RDC se retrouve au plus bas (161e) du classement 2018 de Transparency International sur la perception de la corruption, notamment, à cause de la “gestion étrange des conflits fonciers”. Depuis, réputées secteur fournisseur par excellence des procès aux cours et tribunaux, les affaires foncières vivent une ère nouvelle, celle de la crédibilité, de l’honorabilité, de la rationalité… et même de la maximisation des recettes de l’État, voilà pratiquement quatre ans.

Hélas, le secteur foncier est un domaine transversal : quand le ministre sectoriel s’emploie à y mettre de l’ordre, dans quelques cours et tribunaux, on s’active malheureusement à perpétuer les avatars du passé : falsification des titres, signature des contrats sur des espaces qui n’existent pas, duplication des titres, soustraction des documents, etc., des actes commis à la va-vite pour donner raison aux plus offrants, a dénoncé un avocat spécialiste du secteur.

Un immeuble pimpant neuf, juste à côté de la Citybank demeure inoccupé, près de deux ans après sa construction. Non loin de là, sur l’avenue Kalemie, le projet d’érection d’un gratte-ciel, format congolais, s’est estompé. Sur le boulevard du 30 juin, non loin de la Gare centrale, le projet Rakeen n’intéresse plus, visiblement, les partenaires qui l’ont échafaudé. Les uns et les autres s’entraccusent d’escroquerie.

La guerre d’immeubles qui fait sans doute la Une de l’actualité est celle qui oppose l’homme d’affaires congolais Didi Kinuani à la succession de sa partenaire (feue) Nawal Kdouh.

La force de la loi ou la loi de la force

Après avoir réoccupé leurs appartements, les résidents des immeubles Dikin et Kinuani center sur le boulevard du 30 juin ont été derechef, manu militari, délogés par une meute des policiers. La loi de la force s’est donc imposée sur la force de la loi. La dernière décision de la Cour d’appel de la Gombe abrogeant l’acte de déguerpissement obtenu à la Cour d’appel de Matete par Didi Kinuani dans son procès contre la succession de feue Mme Nawal Kdouh, a donc été foulée au pied par des policiers qui, selon des témoignages, échappaient au contrôle du chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo.

Quelle image la police reflète et renvoie-t-elle à l’opinion et surtout aux investisseurs? Des voix s’élèvent de plus en plus pour en appeler au chef de l’État, magistrat suprême !

La justice élève une nation. Félix Tshisekedi qui a déclaré, urbi et orbi, au stade des Martyrs, avoir dévoué la RDC à Dieu, doit sûrement avoir en tête ce passage biblique. Le magistrat suprême, tel Salomon, doit s’impliquer pour établir dans ses droits la succession Nawal dans l’affaire des immeubles qui l’oppose à Didi Kinuani. La RDC a vivement besoin des IDE, Investissements directs étrangers, pour sa résilience socio-économique, selon l’ANAPI. L’humiliation que subit la succession Nawal suite à des décisions extrajudiciaires et à des voies de fait est un signal plutôt dissuasif pour les IDE. L’État de droit prôné par le magistrat suprême congolais et la Cellule présidentielle chargée d’améliorer le Climat des affaires sont donc mis à rude épreuve dans cette affaire… à quelques mois des élections générales. Suite à ce dossier qui fait déjà grand bruit à l’étranger, la RDC risque de s’enfoncer “derechef” dans le prochain classement de Doing Business.

Déjà les agences de notation sont toutes ou presque pessimistes sur la RDC dans la perspective des prochaines élections. Et voilà que la commune de la Gombe, centre névralgique des affaires, quartier des représentations diplomatiques, offre un désolant spectacle de l’arbitraire d’État, d’une justice désinvolte, voire de la xénophobie à l’encontre des étrangers qui ont choisi la RDC non pas comme leur seconde patrie, mais leur nation de cœur. Pis, l’institution président de la République se trouve citée dans de ténébreux trafics d’influence. Les instructions du chef de la police de la capitale pour rétablir l’ordre et la sécurité des personnes et de leurs biens se heurtent à des hordes des hors-la-loi, visiblement à la solde de Didace Kinuani.

Voilà des familles entières, dont des propriétaires d’appartements, expulsés de leurs résidences comme de vulgaires squatteurs, leurs biens endommagés ou volés. À Fatshi de s’impliquer pour redorer l’image poissée de l’État de droit, devenue sa devise. D’autant plus que, de fil en aiguille, des opérateurs politiques en mal de positionnement pourraient bien profiter de cette affaire pour crier à l’insécurité juridique et à une police partisane aux avant-veilles des élections.

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