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Après l’artillerie et les chars, des avions occidentaux pour Kiev ?

Après l’artillerie et les chars, des avions occidentaux pour l’Ukraine ? Si Washington refuse pour l’heure d’envoyer des chasseurs américains à Kiev, certains pays européens n’excluent plus de franchir le pas pour renforcer les capacités aériennes ukrainiennes face à l’agresseur russe.

publié le 31 janvier 2023 à 13:55:06

Le président américain Joe Biden a opposé lundi un refus catégorique à l’idée d’envoyer à l’Ukraine des avions de combat américains de type F-16 fabriqués par Lockheed Martin, capables de frappes de longue portée susceptibles de faire monter les tensions avec Moscou.

Sa position évoluera-t-elle ? Les lignes rouges fixées par les alliés en matière d’armement fourni à l’Ukraine, par crainte de l’escalade, ont sauté les unes après les autres au fil du conflit: réticent au départ, Washington a fini par promettre à Kiev son système de défense anti-aérienne Patriot, et plus récemment des chars lourds, tout comme plusieurs pays européens. Sans susciter de surenchère militaire significative de la part de Moscou. De la même façon, livrer des avions de chasse ne contribuerait pas à une éventuelle escalade, estime Olivier Schmitt, professeur de sciences politiques au Center for War Studies (SDU), au Danemark.

Livrer des chars lourds à l’Ukraine n’est pas en soi changer la dynamique stratégique du conflit: c’est continuer à lui donner les moyens de résister à l’agression russe, écrit-il dans la revue Le Grand Continent.

De même, à son sens, “la livraison d’avions de combat de type F-16, qui permettraient à Kiev de conduire une campagne aéroterrestre encore plus performante, ne constitueraient pas non plus une rupture symbolique caractérisant une escalade puisque ce type de combat aéroterrestre est typique des opérations militaires modernes”.

– “Très polyvalent” –

La fourniture d’avions de combats à l’Ukraine promet ainsi de continuer à faire débat. Tout comme Washington, Berlin a exclu de livrer des appareils à l’Ukraine. Mardi, Varsovie a assuré de son côté ne mener “aucune discussion officielle” sur le transfert de certains de ses F-16 à l’Ukraine.

Le président français Emmanuel Macron assure lui que “rien n’est exclu” sur ce type de cession, mais que les Ukrainiens “ne font pas cette demande aujourd’hui” à Paris.

D’autres se disent en revanche prêts à le faire, dont la Slovaquie qui dispose de Mig-29 soviétiques ou encore les Pays-Bas, qui ont entamé le remplacement par des F-35 de leur flotte de F-16, l’avion de chasse réclamé par le président Volodymyr Zelensky.

Tout comme le char lourd allemand Leopard, “le F-16 est l’un des chasseurs les plus produits au monde, il y en a donc beaucoup, de nombreux pays européens en disposent”, souligne Olivier Fourt, journaliste spécialisé en aéronautique militaire. “C’est un excellent chasseur, très polyvalent. Sur le papier, il emporte presque toute la panoplie américaine et OTAN d’armement en air-sol et air-air”.

Toutefois, “en principe, aux Etats-Unis, les règles de réexportation sont très strictes”, prévient-il.

– Vulnérabilités –

De l’avis des experts, les avions de chasse occidentaux permettraient de frapper dans la profondeur les troupes russes et de dissuader les bombardiers russes de pilonner centres urbains et infrastructures énergétiques. Mais ils ne constitueraient pas à eux seuls la solution miracle sur le plan militaire, et viendraient avec leur lot de contraintes et de vulnérabilités.

“Les avions de chasse occidentaux accroîtraient sans aucun doute la survivabilité et les performances air-air des forces ukrainiennes contre les Russes. Néanmoins, ils seraient tout de même exposés aux défenses antiaériennes russes, qui limiteraient leurs options d’attaques au sol”, fait valoir Justin Bronk, expert militaire au centre de recherche britannique RUSI.

En outre, il faudrait les disperser et limiter leur empreinte logistique pour éviter d’attirer des frappes russes de missiles sur les bases aériennes, souligne-t-il.

Se pose enfin la question de la faisabilité, explique à l’AFP le général en retraite Jean-Paul Palomeros, ancien commandant allié Transformation au sein de l’OTAN. “Il faudrait trouver les pilotes ukrainiens à former. Or combien sont opérationnels aujourd’hui?”, s’interroge l’ancien haut gradé, alors que l’armée ukrainienne a perdu une cinquantaine d’avions de chasse soviétiques en un an.

“Il faut au moins trois mois pour former un pilote déjà qualifié sur un avion de combat moderne. Une armée de l’Air ne se constitue pas du jour au lendemain”, fait-il remarquer, en jugeant que “les missiles de longue portée seraient un capacité critique pour facile à fournir” aux Ukrainiens pour frapper les Russes dans la profondeur.

Par Daphné BENOIT/Afp

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