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Après Nairobi lll, le jongleur Kenyatta bientôt aidé par Macron

L’ancien président kényan a accompli la toute première étape de sa mission dans la crise sécuritaire en République démocratique du Congo. Le dialogue de Nairobi III a tenu ses promesses, même si à la dernière minute la logistique avait failli gâcher la fête. Un dialogue sans le M23 qui a rassemblé les groupes armés encore opérationnels dans l’Est. Le tout, sous la facilitation de Uhuru Kenyatta, ancien président kényan soupçonné d’être au centre du complot de la balkanisation de la RDC.

Par Landry Amisi

Uhuru Kenyatta, l’ancien président kényan et facilateur du dialogue entre les groupes armés de l’Est et le gouvernement de Kinshasa @Photo Droits tiers.

publié le 9 décembre 2022 à 05:17:00

Faut-il continuer à faire totalement confiance au facilitateur du dialogue de Kampala ? À peine sorti de la présidence de son pays, beaucoup le soupçonnent de garder le total contrôle sur l’armée kényane et d’avoir même influencé la désignation des commandants de la troupe kényane déployée en République démocratique du Congo. Une troupe dont le comportement inoffensif vis-à-vis du M23 n’arrange pas du tout les Congolais. Kenyatta était au cœur de la signature précipitée par la RDC de son adhésion à la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC). Depuis qu’il conduit le dialogue intercongolais de Nairobi 3, il a appris à mieux cerner la tour de Babel que représente le conflit congolais. Chaque acteur a fini par sortir les griffes. Ainsi Uhuru Kenyatta est sérieusement acculé et ne sait vraiment par où commencer pour bâtir une paix durable en RDC. Outre les groupes armés qu’il a fini par écouter dans leur profond patriotisme, le facilitateur doit tout évaluer avec les chefs d’État de la région qui ont chacun son agenda dans la crise et tenir compte des attentes des grandes puissances qui traitent directement avec Paul Kagame.

Kenyatta, un confident de Kagame qui a la confiance de Félix Tshisekedi

Le déploiement des troupes kényanes dont la logistique transite par les routes du Rwanda inquiète les acteurs de la société civile de Goma. “Les Rwandais ne dorment pas tranquillement tant qu’ils ne savent pas encore quel sera le sort réservé à leurs infiltrés terroristes du M23”, affirme un défenseur de droits de l’homme basé à Goma. C’est ce qui fait craindre les infiltrations au sein de la troupe kényane de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC). Une question soigneusement gérée par Uhuru Kenyatta qui sait contenter à la fois Kinshasa et Kigali.

Cependant, les derniers développements offensifs de la diplomatie rwandaise et congolaise dans le même conflit vient compliquer la tâche au facilitateur. Félix Tshisekedi et Paul Kagame ne mangent plus dans la même assiette et les deux pays sont loin de conjuguer une paix des braves. Kenyatta est bloqué, ne sachant pas par quelle voie amorcer un possible rapprochement des deux chefs d’État. Dans l’entre-temps, il faut faire avancer le processus de Nairobi d

Les groupes armés congolais demandent au M23 de rentrer au Rwanda

Les 10 résolutions conclues à Nairobi le 6 décembre dernier n’ont pas formellement pris en charge les terroristes du M23. Tout en affirmant le respect du principe de souveraineté de la République démocratique du Congo, Nairobi 3 a décidé la mise en place d’un groupe de travail constitué du bureau du facilitateur, des officiels de la République démocratique du Congo, des représentants de la communauté d’Afrique de l’Est et des représentants des communautés affectées dont sont issus les groupes armés afin “d’examiner la situation des détenus, des prisonniers membres des communautés locales dont sont issus les groupes armés et de proposer aux autorités des solutions idoines allant jusqu’à la libération”. En outre, a-t-il été décidé la facilitation des actions en faveur des peuples autochtones vivant autour des parcs et aires protégées afin que ces derniers participent aux différentes initiatives en matière de protection de l’environnement lesquelles concernent uniquement les populations congolaises.

Des assises à Kinshasa, Goma et Bunia

Nairobi 3 a aussi convenu de l’organisation à Kinshasa des rencontres entre les communautés affectées et les officiels de la République démocratique du Congo en vue de se pencher sur “les revendications soulevées par les populations locales de la province du Maniema, dont les cahiers de charge n’ont pas été respectés par les sociétés minières ayant opéré dans la région”. Aussi, sera-t-il question de porter à l’attention du président de la République démocratique du Congo la revendication concernant le manque de confiance envers certains animateurs au niveau national du Programme du désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS).

En clair, les groupes armés ont désavoué Tomy Tambwe Ushindi, l’actuel coordonnateur dudit programme. Félix Tshisekedi sera saisi d’une requête de certains membres des groupes armés d’intégrer les FARDC et les forces de sécurité. Question hautement sensible qui trouvera sans nul doute une solution lors des prochains échanges. Il a été décidé d’organiser au courant du mois de janvier 2023, des rencontres dans les villes de Goma, Bukavu et Bunia en vue d’évaluer les avancées de la phase 3 du processus de Nairobi et planifier des actions à court, moyen et long terme.

A cette même occasion, le facilitateur Uhuru Kenyatta a rappelé aux groupes armés de tenir compte de leur engagement pris à Nairobi pour la cessation des hostilités, l’accès aux humanitaires dans les zones sous leur contrôle ainsi que la libération immédiate des enfants associés à leurs groupes respectifs. Tout comme, a-t-il demandé aux groupes armés étrangers opérant sur le territoire congolais de désarmer et retourner immédiatement et sans conditions dans leurs pays d’origine.

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