Devenue le principal fournisseur de gaz naturel de l’Europe, la Norvège est en état d’alerte depuis que de mystérieux aéronefs sans pilote ont été aperçus à proximité de sites stratégiques, notamment des plateformes pétrolières et gazières loin en mer.

Maxim I., qui avait quitté la Russie pour échapper à la mobilisation partielle lancée par le président Vladimir Poutine, a été reconnu coupable d’avoir fait voler un drone “à plusieurs reprises” dans le sud de la Norvège entre les 13 et 20 octobre, peut-on lire dans le verdict rendu par un tribunal de Bergen (ouest). Même s’il n’a photographié et filmé que des paysages, ces faits contreviennent à l’interdiction de survol du territoire que la Norvège, comme plusieurs autres pays occidentaux, a prise à l’égard des Russes à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

Dirigeant d’une petite agence de voyage, Maxim I. s’est défendu en arguant ne pas avoir été au courant de cette interdiction. Alors que le Parquet avait requis 120 jours de prison, son avocat avait demandé l’acquittement.

Sur fond de nervosité accrue pour la sécurité des infrastructures stratégiques nationales, près d’une dizaine de Russes ont été arrêtés en Norvège ces dernières semaines pour avoir enfreint cette interdiction de survol ou celle de photographier des sites jugés sensibles.

Le verdict prononcé à l’encontre de Maxim I. constitue la première condamnation connue à une peine de prison dans le royaume scandinave dans ce contexte.

Le mois dernier, l’ambassade de Russie à Oslo a critiqué la “psychose” qui s’est emparée, selon elle, de la Norvège, pays membre de l’Otan avec lequel la Russie partage une frontière de 198 km dans le Grand Nord.