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Kinshasa débourse 500.000 dollars pour organiser le sommet COMIFAC

La RDC a versé 500.000 dollars à une structure de la CEEAC, la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) et remporte ainsi le droit d’ organiser le troisième sommet de la Commission, début décembre 2022, à Kinshasa.

Par Pold Levi Maweja

La forêt équatoriale, un réservoir de l’air pur du monde @Photo Droits tiers.

publié le 11 novembre 2022 à 07:19:00

Mais l’enjeu le plus important demeure un paquet de dizaines de milliards de dollars promis aux États de l’espace COMIFAC (Financements de Glasgow). Au cours de la dernière session extraordinaire qui s’est tenue, début juillet 2022, à Libreville (Gabon), les États membres (Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Tchad et Sao Tomé et Principe) ont convenu du choix d’une banque panafricaine de développement ou une banque de portée sous-régionale comme structure de gestion de fonds annoncés. Naturellement, le choix a été porté sur la Banque africaine de développement (BAD). Mais la question relative à la clé de répartition des fonds dits de Glasgow a été escamotée alors que, dans la mouvance de la société civile, des voix se sont élevées pour que la RDC dispose d’une part proportionnelle à la dimension de son massif forestier.

Hélas, la RDC qui regorge plus de 60% des forêts de l’espace CEEAC n’occupe même pas un poste majeur au sein de la COMIFAC. Lors de dernières assises de Libreville, un nouveau bureau de la COMIFAC a été mis en place pour la poursuite des travaux. Le Cameroun qui est en ordre de cotisation a pris la présidence à travers M. Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune. La vice-présidence revient au Burundais Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent du ministère de l’Environnement de l’Agriculture et de l’Elevage. Lee WHITE, ministre des Eaux, de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement du Gabon est 1er rapporteur, et a pour adjoint le ministre centrafricain des Eaux et Forêts, Amit Idriss. La RDC pourrait ne pas figurer dans le futur groupe de travail qui sera chargé de la mobilisation des financements internationaux en faveur de la protection et la gestion durable des forêts de l’Afrique centrale. Pourtant les ministres en charge de la forêt de CEEAC avaient instruit le secrétariat exécutif de la COMIFAC de veiller à l’application des dispositions de l’article 20 paragraphe 4 du Traité sur la perte du droit de vote ainsi que tout appui des partenaires de la COMIFAC, conformément à leur résolution prise lors de la session extraordinaire de mai 2016 à Kinshasa. Cette disposition a été purement et simplement ignorée car le Burundi, la RCA et même le Gabon traînent des arriérés de cotisation de longue date, contrairement à la RDC qui a déboursé un demi-million de dollars pour payer plus de la moitié de son stock d’arriérés.

M. Christian Ruck, facilitateur de la République allemande du PFBC, a d’ailleurs, souhaité que le groupe de recherche des financements soit représentatif de toutes les parties en présence et des experts avérés. Ce que la RDC ne manque pas. Hélas. Le facilitateur allemand dans le partenariat sur les forêts du bassin du Congo s’est dit très engagé à œuvrer, au niveau international, à travers le Fair Deal, pour la mobilisation des financements au profit de la sous-région.

Le Fair Deal, selon lui, permettra, en effet, à la sous-région d’engranger des financements en faveur de la protection et de la gestion durable des forêts d’Afrique centrale. Le secrétariat exécutif de la COMIFAC a également été instruit de conclure un mémorandum d’entente avec le cabinet Southbridge pour son accompagnement dans la mobilisation des financements internationaux. Christian Ruck a notamment déploré qu’en 20 ans de partenariat sur la conservation des forêts du bassin du Congo, “sur la multitude des fonds existant au niveau international, très peu bénéficient aux pays d’Afrique centrale”.

La RDC, en dépit de son massif forestier, un véritable océan de verdure, aura été le dindon de la farce de la communauté internationale. Son Code forestier vieux de 20 ans, ne rapporte qu’une portion congrue à l’État alors que les recettes d’extraction du bois devraient être multipliées au moins par six, selon les estimations de la Banque mondiale. Fonds bleu, Fonds verts, COP, REDD, REDD+, que d’annonces de financement, que de forums où des millions d’euros et de dollars ont été promis à la RDC sans qu’un seul centime ne soit versé au Trésor. Les rares exercices budgétaires où la RDC a enregistré des recettes considérables dans le secteur forestier correspondent aux périodes où le ministre sectoriel avait passé outre les mesures conservatoires sur le bois.

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