Son action s’articule autour de principaux objectifs notamment restaurer la sécurité alimentaire, réduire la pauvreté et la précarité, accroitre la production végétale, animale et halieutique. Cependant, le représentant du ministre a fait savoir qu’à l’heure actuelle, il est difficile pour les jeunes en général et les ruraux en particulier de trouver un emploi décent.

Ainsi, le diagnostic de l’emploi des jeunes dans le secteur agricole fait ressortir essentiellement les difficultés d’accès des jeunes au foncier, au financement dans la capacité humaine notamment la formation aux filières. Il a, par ailleurs, relevé les principaux défis qui portent sur la formulation d’une politique agricole devant assurer la sécurité alimentaire dans le pays.

Conscient de ces défis, a dit Biloso, l’exécutif avait manifesté son intérêt en 2019 pour que la RDC fasse partie de pays pilotes bénéficiaires dudit projet. La demande avait été approuvée et la RDC fait désormais partie de six pays pilotes bénéficiaires de ce projet régional aux côtés de la Tunisie, du Ghana, du Cap- Vert, de la Zambie et du Kenya, sous l’accompagnement technique de la FAO et de l’ONUDI.

Au travers ce projet, le gouvernement, par le biais du ministère de l’Agriculture, espère résorber le chômage des jeunes qui prend des proportions inquiétantes avec des conséquences sociales multiples et incalculables.

Ce projet, poursuit-il, permettra de mettre la jeunesse au centre des solutions innovantes dans le secteur agricole, en développant des chaînes de valeurs de différentes filières à travers la nouvelle technique de communication et d’information.

De son côté, le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Nourou Tall a rappelé que la RDC fait partie de six pays pilotes bénéficiaires du projet régional, soulignant que depuis début 2021, des études de faisabilité ont été menées et sanctionnées par l’élaboration du plan d’action. Ces deux documents ont été produits et validés par toutes les parties prenantes. Il a rappelé que le projet devenu opérationnel, a reçu de la coopération italienne au développement, un fond à hauteur de 597.372 USD pour la mise en œuvre dudit projet régional ; ciblant les six pays pilotes pour la période allant d’août 2022 à décembre 2023. “Etant conscient que les fonds mobilisés sont encore modestes, les efforts sont fournis au niveau du pays afin de mobiliser davantage des ressources financières pour faire face à ce défi”, a, assuré Nourou Tall. Pour lui, le projet OYA se présente comme un projet fédérateur des initiatives et financements dans le domaine de l’entreprenariat des jeunes en agriculture et l’agro-industrie. Ainsi, le fonds mobilisé à ce jour, a-t-il dit, joue le rôle catalytique pour la mobilisation des plus de ressources.

Trois innovations sont promues au travers ce projet à savoir : la digitalisation de l’agriculture associée à la mécanisation ; l’installation des incubateurs en milieux ruraux ; l’association des techniques agro-pastorales adaptées au changement climatique. Il a, par ailleurs, souligné que ce projet ne vient pas se superposer aux autres projets du domaine mais fédérer toutes les initiatives et financements œuvrant pour la promotion des emplois des jeunes dans l’agriculture et l’agrobusiness. Le représentant adjoint de la FAO et le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture ont, à l’issue des travaux, visité les stands de différents agri- preneurs, ainsi que de tables rondes d’échange d’expérience. Au terme de travaux, les participants ont formulé des recommandations pertinentes devant déboucher à la création d’emplois en faveur des jeunes dans le secteur agricole.

La FAO, en collaboration avec l’ONUDI, a développé un projet intitulé : “soutien multi-pays pour promouvoir mes opportunités d’emplois pour les jeunes dans l’agro-industrie en Afrique”. Le projet vise à catalyser un plus grand investissement de la jeunesse dans l’agriculture en Afrique, en particulier pour soutenir la mise en oeuvre d’initiatives d’emplois de jeunes.