L’appel du ministre Julien Paluku a été lancé jeudi 29 septembre 2022, lors de la table ronde des petites et moyennes entreprises (PME) tenue à Kinshasa. Le dialogue direct entre le gouvernement et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) s’est focalisé sur la place et le rôle des PME dans l’économie et la société congolaise. Julien Paluku qui a évoqué les défis et perspectives de développement des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI) à l’heure des nouveaux enjeux, a, à haute voix, invité les opérateurs économiques congolais de contacter le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) désormais instruit pour financer leurs projets dans les 6 espaces industriels que compte le pays, et cela, avec une réduction du taux d’intérêt, 6% pour tous les projets et 4% pour les projets relevant de jeunes et femmes.

Parlant des avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers qu’offre une zone économique spéciale en République démocratique du Congo, M. Paluku a sollicité l’adhésion massive de la FEC à la politique de développement des zones économiques spéciales. A cette occasion, l’ancien gouverneur du Nord-Kivu a appelé la FEC à développer une zone économique spéciale privée qui va bénéficier d’un appui de l’Etat congolais, et ce, en vue de promouvoir la transformation locale des produits congolais. “A notre arrivée, nous avons essayé de faire des réformes pour permettre l’accessibilité aux fonds du Fonds de promotion de l’industrie. La première réforme, nous avons rabaissé le taux d’intérêt de 10% à 6%, et pour l’entrepreneuriat des jeunes et féminin, le taux d’intérêt est aujourd’hui de 4%. Nous voulons que cela soit bien compris pour que les gens sachent que le gouvernement a un outil d’accompagnement de petites et moyennes entreprises et de petites et moyennes industries. Actuellement, nous avons dans la caisse du FPI 124 millions de dollars américains”, a-t-il dit.

De son côté, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a insisté sur la diversification de l’économie et de la fiscalité, car les PME et PMI, dit-il, doivent jouer le rôle d’amortisseur pour bien résister au choc de la crise mondiale. Le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa a, pour sa part, ajouté que le mariage entre le gouvernement et la FEC doit plus contribuer à rendre plus compétitive l’industrie locale pour que la RDC ne soit pas un dépotoir des pays membres de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) et de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC).

Quant à Eustache Muhanzi, ministre de l’Entrepreneuriat et petites et moyennes entreprises (PME), il a annoncé l’introduction des cours de l’entrepreneuriat au niveau supérieur et universitaire dès l’année académique prochaine et le niveau secondaire suivra.

Au nom des opérateurs économiques, le président de la FEC, Albert Yuma, a, de son côté, invité l’exécutif à placer réellement les PME et PMI au cœur de la politique économique du pays en mettant en place des mécanismes capables d’améliorer le cadre fiscal des PME, le financement des PME, l’accès des PME aux marchés publics et l’accompagnement institutionnel. Ainsi, il a été convenu que toutes les recommandations et propositions de la Fédération des entreprises du Congo soient transmises au gouvernement mais ausi la mise en place des outils de suivi et d’évaluation.