Le conflit dans la région des Grands Lacs ainsi que les troubles et violences politiques en RDC nécessitent une nouvelle stratégie politique régionale de la part de l’administration Biden, ont déclaré lundi 8 août 2022, à Washington, un groupe de 17 organisations et experts congolais et américains. Des voix de plus qui convergent à l’urgence de stabilisation de la RDC et de la conclusion d’une paix durable dans la région.
Blinken s’entretiendra avec des activistes des mouvements pro-démocratie qui plaident pour la nomination d’un envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands lacs @ Photo Droits tiers.
Américains et Congolais font pression sur le secrétaire d’Etat américain en visite ce mardi à Kinshasa, pour que l’administration Biden arrête des mesures exceptionnelles d’imposition de la paix. Ils proposent qu’au terme de ce périple, Antony Blinken propose “notamment la nomination d’un envoyé spécial pour la région, afin de répondre aux questions les plus urgentes, qu’elles soient sécuritaires ou humanitaires”. Ces organisations parmi lesquelles figurent des représentants de Human Right Watch (HRW), le Groupe d’Études sur le Congo (GEC), l’Université Simon Fraser (SFU), le Centre pour le suivi des conflits civils (CIVIC), la Fondation Panzi du Docteur Mukwege, la Lutte pour le Changement (Lucha), le Réseau d’organisations des droits de l’homme et d’éducation civique d’inspiration chrétienne (RODHECIC) et des personnalités issues des institutions et groupes de pression américains, soulignent que “les anciens envoyés spéciaux américains dans la région des Grands Lacs, avaient un statut diplomatique élevé et des ressources adéquates. Voilà pourquoi ils ont joué un rôle essentiel dans l’atténuation des conflits et la résolution de problématiques liées à la démocratie et aux droits humains, pour autant qu’ils occupaient un poste suffisamment important, poursuivaient leurs objectifs en usant de pressions diplomatiques et financières et disposaient d’assez de personnel”.
Pour les signataires, la nomination d’un envoyé spécial pourrait également aider à répondre aux priorités de l’administration Biden en matière de réchauffement climatique et de protection de la forêt tropicale humide congolaise.