Seul candidat au perchoir de l’hémicycle, le député José Pedro Aguiar-Branco, de la formation de droite modérée qui a remporté une très courte victoire aux législatives, n’a pas obtenu la majorité de 116 voix requises.

Le résultat de ce premier vote a été accueilli avec surprise car le parti d’extrême droite Chega (Assez) avait annoncé qu’il soutiendrait sa candidature, espérant élire un des siens à un des postes de vice-président.

Mais, de toute évidence, les députés de Chega n’ont pas tous suivi la consigne que leur président André Ventura affirme leur avoir donné.

Devant la presse, M. Ventura a accusé des membres de l’Alliance démocratique (droite modérée) d’avoir renié en public un accord auquel ils seraient parvenus en vue de l’élection du président de l’Assemblée.

L’Alliance démocratique (AD) du nouveau Premier ministre Luis Monténégro a alors décidé de retirer la candidature de M. Aguiar-Branco, provoquant une situation d’impasse.

Les députés ont décidé d’organiser un deuxième vote dans la soirée et M. Aguiar-Branco s’est présenté à nouveau, mais il a dû cette fois affronter deux autres candidats (un élu socialiste et une parlementaire de Chega) et n’a toujours pas obtenu le nombre de voix nécessaire à son élection.

Après huit ans de gouvernement socialiste, l’AD a remporté les législatives avec 28,8% des suffrages et 80 députés sur un total de 230, contre 28% des voix et 78 sièges pour le PS.

Chega a pour sa part nettement renforcée son statut de troisième force politique du pays, en passant de 12 à 50 députés, avec un score de 18,1%.

S’étant engagé pendant la campagne à ne pas gouverner avec le soutien de l’extrême droite, M. Monténégro a décidé d’ancien un gouvernement minoritaire et appelé “au sens de la responsabilité” de l’opposition pour lui demander de ne pas former une “coalition négative” pour lui faire obstacle.

De son côté, le leader de Chega n’a arrêté de réaffirmer sa volonté de parvenir à un accord avec la droite modérée pour ancienne majorité stable, sans nécessairement entrer au gouvernement, tout en menaçant de lui faire opposition si elle refusait de négocier.