Les enfants des travailleurs de la société minière de Bakwanga (MIBA), réunis dans un collectif, sont descendus jeudi 30 mars 2023, dans la rue à Mbuji-Mayi pour exiger la relance de l’entreprise. Ils ont remis un mémorandum à l’évêque du diocèse de Mbuji-Mayi qu’ils espèrent, fera parvenir au plus vite au président de la République.
Les enfants Miba dans la rue pour exiger la relance du géant minier de Bakwanga @Photo Ouragan.cd.
Dans ce document, les enfants et femmes des travailleurs de la MIBA ont dénoncé l’attitude du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qui décaisse avec difficulté et de manière irrégulière, la somme de 2 millions de dollars américains chaque mois, sur la créance de l’État à la MIBA, comme promis par le président de la République, pour soulager la misère des travailleurs. D’après les manifestants, le ministre des Finances a décidé plutôt de verser 1 million de dollars chaque trimestre à la MIBA. D’où, leur appel à l’intervention personnelle de Félix Tshisekedi.
À ce jour, force est de constater que votre option salvatrice levée souffre d’application au plus grand désarroi des milliers de travailleurs (nos parents). Nous vous assurons que l’enveloppe est tantôt d’un million de dollars américains, tantôt 2 milliards de francs congolais. Et chose grave, le décaissement n’a jamais été mensuel, mais plutôt trimestriel. Cette situation étourdissante ne permet aucunement à nos parents de nouer les deux bouts du mois. Ils n’arrivent même plus à répondre à leurs devoirs de père dans le foyer car travaillant pour recevoir le salaire après 3 mois. Comme si cela ne suffisait pas, les conditions de travail execrables ont précipité plusieurs à la mort, peut-on lire dans le mémo.
La délégation syndicale de la Miba a plusieurs fois dénoncé la mauvaise foi du ministre des Finances à la base, selon eux, du blocage de la relance du géant minier du Kasaï oriental. Pour l’instant, les travailleurs de la Miba croupissent dans la misère noire, hurlent les syndicalistes qui déplorent le fait qu’aucune personnalité politique de la province ne plaide la cause de ces travailleurs.