Au mois de septembre, le patron de la DGI, Barnabé Muakadi, avait déjà promis de dépasser les 5 milliards de dollars américains des recettes. Au 18 novembre, la régie a dépassé les 5 milliards de dollars, un record jamais réalisé dans l’histoire de la République démocratique du Congo, même pas à moitié.

La performance de la DGI s’explique notamment par bonne tenue du secteur minier. Pourtant, cette régie financière misait sur la TVA pour mobiliser davantage des recettes mais curieusement le gouvernement s’était laissé prendre par les opérateurs économiques en suspendant cette taxe. Aucune baisse de prix des produits de première nécessité n’a été constatée sur le marché jusqu’aujourd’hui comme semblait le motiver la décision du chef du gouvernement.

Pour la même période, la DGDA (Direction générale des douanes et accises) a mobilisé 3.400,66 milliards de CDF et la DGRAD (Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation) 520,46 milliards de CDF.

Conséquence de cette embellie des recettes, le budget prévisionnel de l’exercice 2023 a connu un bond de 32,6 % comparé au budget 2022.

Le projet du budget 2023, récemment déclaré recevable à l’Assemblée nationale, présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, était de l’ordre de 29.511 milliards de francs congolais, soit à 14,6 milliards de dollars américains.