D’après l’hebdomadaire Lescoulissesrdc.info, des manœuvres militaires s’intensifient entre le Rwanda, l’Ouganda et la zone de Bunagana pour une guerre de grande envergure en République démocratique du Congo. “Renforcer le M23 par des éléments RDF et UPDF déguisés afin de barrer la route à une éventuelle venue des Russes, telle serait la projection de la prochaine offensive généralisée des armées rwandaise et ougandaise contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)”, a annoncé dimanche l’hebdomadaire “Les coulisses” paraissant à Goma. Selon une source fiable qui s’est confiée au journaliste Nicaise Kibel Bel’Oka, “après la visite en Russie du ministre congolais de la Défense, les puissances occidentales n’auraient pas bien digéré ce clin d’œil de la RDC à la Russie”, renseigne-t-il. Les grandes puissances occidentales seraient donc prêtes à renforcer davantage leur soutien militaire au Rwanda et à l’Ouganda, les deux parrains avérés du M23 pour appuyer le plan de la balkanisation. La crainte résiderait en ce que “une fois la Russie déposait ses valises en RDC, pays aux 9 voisins, Poutine pourrait se targuer d’avoir un contrôle stratégique sur les minerais et sur les pays de l’Afrique centrale”, poursuit le journal. Le risque de l’influence russe chassant celle occidentale est désormais perceptible en Afrique centrale. Ce qui serait une lourde perte pour les Occidentaux et les Nations unies qui ont déjà du mal à faire face à l’influenNce du dragon chinois.

Des appels à Washington

Des dizaines d’acteurs politiques congolais avaient pourtant saisi très officiellement les États-Unis d’Amérique pour les inviter à se saisir de la crise et à faire stopper l’escalade de violence, sans qu’aucune ne leur soit réservée en retour. Le passage d’Antony Blinken les 9 et 10 août derniers à Kinshasa n’y aura rien apporté. Une fois à Kigali, le secrétaire d’Ekhtat américain est resté vague et dispersé. Sans condamner ouvertement Kigali, que le gouvernement congolais ainsi que les experts des Nations unies accusent encore et toujours de soutenir le M23, le secrétaire d’État américain s’était contenté de partager les inquiétudes de son pays. “ que le Rwanda appuyait le M23. Nous en appelons à chaque partie dans cette région de pouvoir arrêter tout appui au M23, tout appui à tous les autres groupes armés non étatiques”, avait-il déclaré. Or, Franck Diongo Shamba, président national du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) avait déjà adressé ses inquiétudes le 8 août au président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden. , avait-il suggéré.

Monsenepwo avait prévenu l’Amérique

Jean-Thierry Monsenepwo Mototo, leader de la jeunesse de la Convention des Congolais Unis (CCU) et cadre de l’Union .sacrée de la nation avait été clair à l’égard des États-Unis d’Amérique. Dans une lettre ouverte signée le 9 août 2022, Monsenepwo recommandait à Antony Blinken d’envisager des mesures musclées à l’égard du Rwanda. “La doctrine diplomatique de notre pays se résume au slogan : «le Congo est ouvert, mais pas offert». Entre la mort que nous imposent les agressions répétitives du Rwanda et le secours que pourraient nous proposer d’autres puissances, Vous comprendrez que notre peuple soit en droit de s’assumer autrement, le cas échéant. L’idéal serait que les Etats-Unis d’Amérique se ressaisissent rapidement en revenant à ses liens historiques privilégiés avec la RDC. Il y va des intérêts et de l’image de marque de Votre pays”, avertissait l’acteur politique. Sans chercher à tourner autour du pot, Monsenepwo avait fait savoir que “le souhait des Congolais est que les États-Unis en tant que membre permanant des Nations unies, puissent s’attaquer aux causes sous-jacentes de la violence que les administrations successives ont visiblement négligées”, avait-il suggéré. Monsenepwo avait invité les USA à faire pression sur Kigali. “votre administration devrait exercer une pression diplomatique concertée pour aider à mettre fin aux discriminations et à l’oppression systématiques, sans cesse croissantes, et pour s’assurer que les autorités rwandaises qui violent les droits des Congolais, rendent des comptes. Seule la mise en œuvre déterminée d’une politique étrangère centrée sur les droits pourrait signaler aux dirigeants rwandais que les violations du droit international ne resteront plus sans réponse”, avait rappelé le président de la ligue des jeunes de la CCU.