“Vous n’êtes pas sans savoir que toutes les armées de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est sont déjà présentes dans l’est de notre pays, sous une forme ou une autre : l’armée rwandaise est associée au M23 au Nord-Kivu et soutient le Red-Tabara au Sud-Kivu, en plus des opérations dites spéciales qu’elle mène ponctuellement sur notre territoire avec votre permission. L’armée ougandaise que vous avez invitée, opère ouvertement au Nord-Kivu et en Ituri (opération Shujaa) depuis novembre 2021. L’armée burundaise opère régulièrement au Sud-Kivu et l’armée sud-soudanaise dans la province du Haut-Uélé. Quant aux armées tanzanienne et kenyane, elles sont déjà présentes au Nord-Kivu et en Ituri dans le cadre de la brigade d’intervention (FIB) des Nations unies”, ont-ils rappelé au chef de l’État dans une déclaration faite ce 20 juin 2022.

En plus, le mouvement pro-démocratie ajoute qu’en plus de l’armée congolaise, de la centaine de groupes armés locaux et étrangers, et des armées des pays voisins, il y a également la présence des milliers de casques bleus de l’ONU qui sont déployés dans l’Est de la RDC depuis plus de 20 ans.

“Au moins 3 sur 7 États membres de l’EAC sont impliqués depuis plus de deux décennies dans l’agression et la déstabilisation de notre pays à travers des interventions directes de leurs armées ou, par procuration, à travers des groupes armés. (…) Au regard de ces éléments factuels, l’idée d’une force régionale, comprenant des armées hostiles ou déjà présentes sur notre territoire, pose de multiples problèmes d’ordre politique, stratégique, et même opérationnel. Et il ne suffit pas de mettre à l’écart l’armée rwandaise de cette force régionale : la participation des armées ougandaise, burundaise et sud-soudanaise est tout aussi indésirable”, ont insisté les jeunes de la LUCHA.

Ainsi, ils ont proposé au commandant suprême des Forces armées congolaises de mettre en œuvre le programme DDRC-S et lui doter d’un leadership crédible en lieu et place de Tommy Tambwe, un ex-rebelle pro-Rwanda et pro-balkanisation.

Toutefois, l’organisation appecie l’enthousiasme affiché par le président Uhuru Kenyatta en vue d’une solution rapide et définitive aux cycles de conflits armés dans l’Est de la RDC.