Le nouveau statut, le règlement d’ordre intérieur et le code d’éthique et déontologie de la profession, formalisant le nouvel organe, a été présenté aux membres samedi 21 mai, au cours de l’assemblée générale de ces professionnels de santé organisée à Kinshasa. Des comités provinciaux de cette structure ont fait le déplacement à Kinshasa pour prendre part à ce moment décisif de leur organisation qui était dénommée auparavant Société nationale des techniciens anesthésistes réanimateurs de la RDC (STARDC), avant de devenir ce jour Conseil national des techniciens anesthésistes réanimateurs de la RDC (CNTAR).

Le président national de cette structure, Justin Marius Kimbien a présenté les nouveaux instruments administratifs de la CNTAR aux membres, en les invitant à s’en approprier pour la valorisation de leur profession. Pour l’anesthésiste Justin Marius Kimbien, le conseil va permettre de mieux formaliser et spécifier la profession.

“Avec la STARDC, il y avait des membres de toute sorte et tout le monde pouvait adhérer, qu’il soit ou pas anethésiste, ce qui était un danger pour la profession même pour les malades. Mais avec le conseil national, nous n’avons que les membres de droit. Il n’y a pas de membres sympathisants ni de membres d’honneur. Et ne peut être membre que celui qui a un diplôme d’anesthésiste. Ainsi, la profession est protégée, le malade aussi. Plutard, nous comptons devenir un ordre car l’État doit réguler la profession, conformément à son rôle. Si on ne devient pas un ordre, il n’y aura pas une loi puisqu’à ce jour, nous n’avons pas encore de loi qui nous régit, il faut identifier les anesthésistes, les coordonner, les surveiller et en cas d’erreur qu’ils soient passibles de sanction. Et cela ne peut se faire que dans l’ordre”, a déclaré le président national de la CNTAR.

Justin Marius Kimbien a fait voir à tous les membres les avantages que va apporter la CNTAR sur le plan professionnel notamment la sécurité professionnelle, le renforcement des capacités, la régulation de la profession et surtout la reconnaissance tant sur le plan interne qu’externe.

Les animateurs SYNAPAR présentés aux membres

Au cours de cette même assemblée générale, les animateurs du syndicat national de la profession d’anesthésiste réanimateur de la RDC, SYNAPAR , structure nouvellement créée, ont été présentés aux membres. La présidente nationale de la SYNAPAR, Anne-Marie Kokana a identifié les priorités de son syndicat à savoir, l’enregistrement de cette organisation au niveau du ministère. Elle prévoit aussi doter le syndicat d’un statut spécifique de technicien anesthésiste réanimateur.

La présidente du SYNAPAR n’a pas manqué d’évoquer les conditions socio-professionnelles précaires dans lesquelles évoluent les techniciens anesthésiste, alors que c’est l’expert le plus sollicité depuis le début de la pandémie du Covid-19.

“Le technicien anesthésiste doit être rémunéré comme il faut, par rapport à son travail, il est au premier plan dans la riposte contre le Covid-19, beaucoup ont été contaminés mais ils n’ont pas été soutenus. Nous comptons faire en sorte que le travail du technicien anesthésiste soit considéré. Nous allons nous impliquer dans la formation syndicale des techniciens anesthésistes afin qu’ils soient capables de défendre et réclamer leurs droits”, a fait savoir madame Kokana.

Elle a invité les techniciens anesthésistes à s’engager aux côtés du syndicat pour leur épanouissement et celui de leur profession.