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Sit-in CENI : ces manifs anti-Mulunda héritées par Kadima

Surnommées “Jeudi Serveur” du temps de Daniel Ngoy Mulunda, les manifestations anti-CENI reprennent ce lundi 22 novembre 2021.

Par Jeanric Umande

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publié le 21 novembre 2021 à 11:00:00

Contrairement à celles de l’UDPS en 2011 qui exigeaient la transparence du serveur central de la CENI, celles de CALCC et MILAPRO entendent prioritairement déboulonner le bureau Kadima pour créer des conditions d’un large consensus du processus électoral. Tôt ce lundi 22 novembre 2021 seront rassemblés à la gare centrale de Kinshasa, commune de la Gombe, des manifestants catholiques, protestants, Lamuka, FCC, Mouvements citoyens et autres organisations de la société civile membres du bloc patriotique. Tout un symbole lorsqu’on considère le poids politique et populaire dudit bloc.

La démonstration vise à saisir les douze membres de la CENI dernièrement investis de l’urgence nationale pour un consensus autour du processus électoral. Ils seront donc priés de rendre le tablier en saisissant l’Assemblée nationale du climat opaque dans lequel est plongé le processus électoral qu’ils sont censés conduire. 

Exiger la démission de l’équipe Kadima

Contrairement aux administrations électorales antérieures, l’installation des nouveaux membres de la CENI sous Denis Kadima n’a ni rassuré, ni réjoui. Beaucoup d’acteurs politiques et sociaux continuent d’attendre une solution définitive à la crise électorale exacerbée par la désignation sous haute tension de douze membres en l’absence des délégués de l’opposition. C’est la toute première fois qu’un président de la CENI est contesté sur toute la ligne du processus de sa désignation sans que celui-ci ne juge utile de se retirer par élégance ou même par respect à sa propre dignité d’expert, se demandent plusieurs observateurs qui redoutent que Denis Kadima cache finalement un projet scabreux à la tête de la centrale électorale. 

En effet, lors de son investiture le 28 août 2003, l’Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu à la tête de 21 membres issus des 8 composantes et entités au Dialogue inter congolais de 2002 (Gouvernement, opposition politique, société civile, Rcd Goma, Mlc, Rcd/ Kml, Rcd/ N, et Mai Mai), réunissait le consensus voulu par les principaux acteurs politiques sociaux de l’époque. Aucune contestation n’avait été enregistrée sur la composition de l’institution. A l’investiture de Daniel Ngoy Mulunda Nyanga en 2011, la CEI (Commission électorale indépendante) muée en CENI (Commission électoral nationale indépendante) est passée de 21 membres à 7 membres dont quatre de la Majorité et trois de l’opposition, tous des politiques. La société civile en fut exclue par le législateur de l’époque. Compte tenu de la pression qui enflait pour le respect à tout prix du délai légal des élections, Ngoy Mulunda échappa à la contestation d’investiture. Vint alors la CENI de 2013 à 2015 composée de 13 membres dont 6 de la Majorité, 4 de l’opposition et 3 de la société civile avec comme président l’Abbé Malumalu. C’est ici que commencera la contestation de désignation par les catholiques qui venaient de décider de ne plus aligner des prêtres dans les institutions publiques, rôle qu’ils avaient convenu de réserver aux seuls laïcs.

Désastreusement, l’Abbé Malumalu mourra d’un cancer de cerveau avant de finir son mandat. Par respect à la loi, la même composante (confessions religieuses) désignera Corneille Nangaa Yobeluo pour succéder à Malumalu avec la même équipe. Nangaa sera copieusement attaqué par les catholiques mais toléré par les autres composantes sociopolitiques du pays. 

Cette-fois-ci, la contestation anti-Kadima est massive et générale. Ce qui fait dire aux plus avertis que quelle que soit sa technicité, les germes de troubles électoraux sont bel et bien plantés sur le parcours de l’équipe Kadima. 

De Ngoy Mulunda à Denis Kadima

Tous les jeudis des mois d’août et septembre 2011 étaient sous haute tension à Kinshasa. Comme aujourd’hui, l’opposition annonçait d’imposantes manifestations dans toutes les grandes agglomérations de République démocratique du Congo (RDC). A l’époque, l’UDPS demandait l’audit du fichier électoral pour y traquer les nombreuses irrégularités dans l’organisation des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011. Ces sit-in de l’UDPS s’étaient toujours terminés par des violences policières. L’appel du Ministère des laïcs protestants (MILAPRO) et du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC) comporte une tournure revendicative bien différente. Elle vise la dissolution de l’actuelle CENI montée de toutes pièces à la faveur d’un processus de désignation, d’entérinement et d’investiture douteux et moins transparent. Si les membres de la CENI n’entendent pas raison, ils seront sans doute cités parmi les responsables des heurts attendus dans le pays à partir du samedi 27 novembre 2021, se chuchote-t-on chez les laïcs catholiques et protestants. Le bras de fer pourrait à la longue, dégénérer.

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