Le cardinal Ambongo a lancé dimanche un cri de détresse lors de la messe des Rameaux et de la passion du Seigneur. Le prélat a comparé le martyr subi par Jésus à celui du peuple congolais. “Sa souffrance semble avoir atteint le fond avec une banalisation du mal et de la vie”, a-t-il mal conçu.
cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa @Photo Droits tiers.
Voici les textes liturgiques de ce dimanche : •𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 (Is 50, 4-7), •𝐃𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐥𝐞𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 (Phil 2, 6-11),
•Évangile (Mc 14, 1 – 15, 47).
Frappé par les conséquences de la guerre, de l’insécurité, de la misère, de l’inversion des valeurs, le peuple congolais, comme Jésus, a-t-il expliqué, se sent trahi, renié, abandonné (par ses dirigeants).
Cette célébration eucharistique qui ouvre la semaine sainte, a suscité à la fois les sentiments d’allégresse (pour la commémoration de l’entrée solennelle du Christ à Jérusalem) et de peine (pour les atrocités qu’a subies le fils de Dieu). “Si le Christ a été anéanti, c’est pour vaincre la souffrance et la mort sous toutes leurs formes”, a rappelé l’archevêque métropolitain de Kinshasa, invitant ses compatriotes à l’espérance et à la confiance.
D’après Fridolin Ambongo, la passion du Christ enseigne la confiance en Dieu dans laquelle il est possible de vaincre toute misère. Pour ce faire, le prélat catholique a conseillé aux uns et aux autres d’éviter l’orgueil qui mène à la ruine, mais par contre d’opter pour l’humilité qui précède la gloire. Le proclamateur de l’Évangile s’est appuyé sur les Écritures saintes dans le livre de Proverbes, chapitre 16, verset 18. “Travailler ainsi au relèvement de la nation et de nos familles exige que l’on s’abaisse, que l’on se dépouille, en initiant de façon durable des actions qui éradiquent progressivement la faim et la pauvreté”, a-t-il évangélisé.
– Dernière partie de Carême –
Il s’agit en fait de l’entrée du Christ à Jérusalem, tandis qu’il est accueilli par le peuple qui tapisse son chemin de palmes, les mêmes palmes qu’arborent les fidèles en ce dimanche. Ainsi, même si le rameau n’est pas considéré en tant que tel comme un porte-bonheur, il est toutefois vu comme un symbole de vie.
Le dimanche des Rameaux, la messe commence à l’extérieur. En effet, les fidèles reçoivent chacun une partie de palme, qui est, ensuite, bénie. Le tout au chant du Hosanna. L’entrée dans la semaine sainte est aussi l’occasion d’entendre le récit de la passion du Christ (un texte qui rappelle aux chrétiens l’exigence d’une vie de croyant à la suite du Christ).
La semaine sainte est, pour les chrétiens, la semaine précédant Pâques et la dernière partie du carême. Elle est destinée à commémorer la passion du Christ. Le Triduum pascal de la passion et de la résurrection du Christ commence le jeudi soir de cette semaine et se termine le soir du dimanche de Pâques.