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Emprunts intérieurs, l’État vise fin mars plus de 265 millions $US

L’État congolais a prévu quelque 881 415 167 967 FC, soit environ 350 millions de dollars, au taux budgétaire de 2518.3 FC/$, des produits d’emprunts intérieurs pour l’exercice 2024. Et pour le premier trimestre, le gouvernement escompte capter 668 milliards de FC sur le marché financier local de Bons du Trésor indexés et Obligations du trésor indexées.

Par Pold Levi Maweja

Le centre financier de Kinshasa. @Photo Droits tiers.

publié le 29 mars 2024 à 05:27:00

Pour ce mois de mars finissant, l’objectif est de réaliser 300 milliards de FC. De l’avis des observateurs, les pronostics ne sont guère favorables aux projections de l’État, car le marché local est demeuré peu enthousiaste en ce début d’année. Mais des emprunts obligataires, l’opinion n’y pige grand-chose. D’aucuns font un parallélisme avec la dette intérieure.

En réalité, les emprunts obligataires désignent des marchés où peuvent être émises, achetées ou vendues des valeurs mobilières de toute nature. Ils participent au financement de l’économie et permettent aux sociétés, privées et publiques, aux collectivités locales et à l’État, lui-même, de se procurer des fonds pour financer leurs investissements en faisant appel directement ou indirectement aux épargnants.
C’est sur le marché primaire que sont mis à la disposition des investisseurs les nouveaux titres. Il peut s’agir de titres nouvellement créés (titres d’émission) ou de la mise sur le marché de nouvelles sociétés (titres d’introduction). En théorie, l’activité des marchés financiers est encadrée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui est un organisme indépendant.

L’AMF a pour mission de veiller à la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers et de tout autre placement donnant lieu à l’appel public à l’épargne. Elle veille aussi à l’information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés d’instruments financiers. Les titres sont des instruments de taux, dont les deux grandes catégories sont constituées par les créances et les emprunts obligataires. On retiendra utilement que les titres de créances sont des titres négociables. Ce sont des certificats de dépôt émis par les banques, les billets de trésorerie émis par les sociétés non financières et les bons du Trésor. Ils ont généralement une durée de vie inférieure à une année. Par contre, les emprunts obligataires sont des titres généralement émis sur des échéances supérieures à une année. Ce sont des financements au profit d’un État, d’une banque, d’une entreprise ou d’une organisation gouvernementale. Les emprunts obligataires sont des titres de créances émis par une entreprise, une collectivité publique ou par un État et se caractérisent par un taux d’intérêt et des modalités de remboursement déterminées au moment de l’émission.

Le marché monétaire, quant à lui, désigne les avoirs et les emprunts à court terme et fait référence au taux d’intérêt. Le marché monétaire fonctionne lorsque les banques font face aux fuites correspondantes aux besoins de monnaie. C’est à la Banque centrale qu’il y a des réserves obligatoires et où s’adresse la demande de monnaie fiduciaire. Si chaque banque accorde des crédits en fonction de ses parts de marché de dépôts, les fuites se compensent et le marché bancaire est équilibré. Les banques se tournent vers le marché monétaire pour placer auprès des autres banques et établissements financiers leurs excédents ou obtenir d’eux le financement de leurs besoins de monnaie, après compensation journalière des mouvements entre banques.

Les interventions de la Banque centrale sur ce marché correspondent au refinancement (préteur du dernier ressort). Les différents produits sur ce marché sont les billets de trésorerie, les certificats de dépôts, les dépôts à terme, les bons de la Banque centrale, etc. Le marché des changes est celui sur lequel se retrouvent tous les participants désireux de vendre ou d’acheter une devise contre une autre.

Dans le jargon financier, on parle de FOREX (Foreign Exchange) pour désigner le marché des changes. Actuellement, il est largement dominé par la City de Londres. Cette place financière internationale représente plus du tiers des opérations des changes dans le monde. Le dollar américain reste la monnaie de référence sur le marché des changes (87 %).
Le couple EUR/USD est ainsi celui qui s’échange le plus dans le monde tandis qu’en RDC, c’est la paire USD/CDF. La plupart des entreprises et des banques commerciales interviennent avant tout sur le marché des changes pour se couvrir. D’autres, tels les fonds spéculatifs et les fonds d’investissement, agissant pour leur propre compte, y interviennent afin de tirer profit des mouvements quotidiens des taux de change.

Les marchés financiers sont quasi inexistants en RDC. Pour le moment, ce sont les marchés des capitaux à court terme, à savoir les marchés interbancaire et monétaire, qui fonctionnent. Le marché interbancaire est réservé aux banques pour échanger entre elles des actifs financiers et pour emprunter ou prêter à court terme. Comparé à la période d’il y a dix ans, les opérations des prêts/emprunts ont enregistré un total annuel de 4 mille milliards 303 milliards, 53 millions de FC.

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