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Session de mars, le bilan mitigé des députés

Députés flemmards, bois morts ou encore coopérants. En tout cas les mots sont faibles pour décrire le bilan piteux des parlementaires durant la session de mars finissante, a beuglé un activiste à Ouragan.cd. En trois mois, fait-il observer, les élus nationaux n’ont tenu que 32 séances plénières donc presque le même nombre de jours que peut compter un mois en soustrayant un jour.

Par Patrick Mputu

Les députés nationaux lors d’une plénière à l’hémicycle de l’Assemblée nationale @Photo Droits tiers.

publié le 16 juin 2023 à 04:19:00

Les 32 séances sont réparties comme suit : 4 en mars, 11 en avril, 9 en mai et 8 en juin. À la clôture de la session, s’étonne-t-il, seuls 20 textes de loi ont été examinés. Et pourtant, a-t-il rappelé, près de 90 matières avaient été retenues dans le calendrier des travaux adopté par les députés lors de la séance de mardi 21 mars.

L’effroi et l’émoi, tels sont les sentiments qui animent le défenseur des droits de l’homme parce que la production des élus nationaux ne représente que 22% des matières programmées. Donc, en dessous de la moyenne. “Échec total et cuisant, ils ont lamentablement échoué […]”, a-t-il fulminé.

En effet, le calendrier des travaux parlementaires de cette session prévoyait neuf (9) matières non-législatives, trois (3) textes de loi transmis au Sénat pour examen, 57 arriérées législatives et 20 nouvelles matières.

Parmi les matières traitées, il y a eu au moins l’examen et l’adoption de 8 projets de loi de ratification en exécution de la loi d’habilitation du gouvernement. Même au chapitre du contrôle parlementaire, la revisitation du contrat chinois, annoncée avec pompe, n’a pas été traitée de manière escomptée.

Curieusement, seule l’interpellation du directeur général de la SNEL a été débattue jusqu’à la déchéance du mandataire. Et pourtant, dit-il, le concerné n’avait passé que trois mois de gestion à la tête de cette entreprise publique.

Tout ça (21 000$ le mois) pour ça (faible production) ?

Le 30 août 2022, la toile congolaise était en flamme. Pour cause, un communiqué de Martin Fayulu, leader de l’Ecidé qui confirmait qu’un député national congolais perçoit 21 mille dollars américains en termes d’émoluments mensuels.

À ce jour, l’activiste estime que dans un contexte où les enseignants, les professeurs d’universités, les médecins et les autres réclament l’amélioration de leurs conditions de vie, la question des émoluments des députés doit-être remise sur la table.

Comment expliquer que les dirigeants se la coulent douce dans un pays où plus de 85 millions d’âmes vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon plusieurs rapports des organismes indépendants ? Et pourtant, ces autorités ne sont pas efficaces et leur rendement est faible par rapport aux avantages leur accordés, s’est-il indigné.

Et comme prévu, la session parlementaire de mars s’est clôturée ce jeudi 15 juin 2023, conformément à l’article 115 de la Constitution.

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