Nos forces de défense et de sécurité sont infiltrées. Nous ne pouvons plus passer par les négociations pour résoudre la crise de l’Est. La recette de JC Vuemba prône carrément l’option militaire pour mettre un terme aux problèmes sécuritaires de l’Est. D’où ses trois propositions à Félix Tshisekedi.
Jean-Claude Vuemba égrenant les idees-force de sa proposition de construction d’un mur lors d’une émission avec le brillant journaliste Louis d’or Balekelay. @Photo Droits tiers.
Trois propositions articulées sous la forme d’un mémorandum adressé au président de la République, Félix Tshisekedi, par le député Jean-Claude Vuemba, le leader du MPCR (Mouvement du peuple congolais pour la République). L’élu de Kasangulu note qu’il faut entrevoir des réponses adaptées à la situation d’agression prononcée pour faire régner définitivement la paix et la sécurité dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Ses trois propositions visent à contribuer au plan présidentiel de stabilisation définitive de la situation. Le speaker de l’organe délibérant du Kongo central a détaillé les idées-force de son schéma lors d’une émission qui crève l’écran avec le brillant journaliste Louis d’or Balekelay sur la télévision publique.
Un mur en béton de 10 mètres de hauteur, truffé d’animaux féroces entre la RDC et le Rwanda
Jean-Claude Vuemba estime que “la cohabitation transfrontalière entre nos deux pays n’a jamais été sincère”. “Ce mur doit être d’une hauteur de 10 mètres, monté de protections électriques en barbelés et d’une zone tampon sur laquelle seront creusés des marigots et des canaux dans lesquels seront élevés des crocodiles et autres espèces aquatiques sauvages pour éviter toute traversée hors portails principaux de la frontière”, recommande Vuemba à Félix Tshisekedi. Un dispositif hermétiquement contraignant qui fera intervenir des animaux sauvages les plus féroces afin de dissuader toutes les traversées clandestines et rassurer réciproquement les deux pays. Pour témoigner du patriotisme des Congolais, “ce mur sera construit sur une période de 10 ans au maximum sur financement de chaque citoyen pour un montant minimum d’un dollar américain”, explique-t-il dans ce document de cinq pages. Ainsi, on aura coupé court aux plaintes générationnelles du Rwanda par rapport à sa sécurité. L’idée du président de l’Assemblée provinciale du Kongo central est partagée par plusieurs Congolais exténués par la chronique guerrière de l’Est.
Un service national obligatoire à tous les congolais
La proposition du président de l’Assemblée provinciale du Kongo central évoque également un contrôle physique nécessaire de chaque fonctionnaire des services de défense et de sécurité afin d’en identifier les éventuels infiltrés. Autre idée de l’offre stratégique de Jean-Claude Vuemba, c’est “la mise en place d’un service national obligatoire sur 12 mois” afin de permettre, dit-il, à la fois un temps d’apprentissage des droits et devoirs du citoyen et la détection de l’illettrisme pour retrouver le sens de la vie en communauté chez les jeunes de tout sexe et de toute sensibilités socioprofessionnelles. Pour le leader du MPCR, le devoir d’assistance aux populations de l’Est ne peut être subordonné aux négociations hypocrites avec les terroristes, à “la ruse que nous connaissons comme méthode utilisée par nos voisins pour nous endormir et profiter pour mener des attaques sur nos positions”.