Pendant ce temps, Willy Ngoma, le parolier des rebelles fait circuler une vidéo de propagande, perché sur des montagnes en dehors de la ville. Ce qui suppose que la situation n’est pas en leur faveur. Car, la même personne, s’était permise d’occuper des bureaux climatisés dans la cité, question d’oublier les lourds maquis de broussards. Des témoins réfugiés dans le district ougandais de Kisoro ont bel et bien aperçu des rebelles en débandade. Les uns cherchant comment se sauver à tout prix, les autres abandonnant leurs tenues en pleine fuite. La tactique mise en place par l’armée congolaise aurait-elle réussi à briser les différents points de contrôle de l’ennemi sur la cité jusqu’à le prendre en sandwich à la grande satisfaction de la population ? .

Des combats à douze kilomètres de Bunagana

En dépit de la propagande gonflante des terroristes, Bunagana est cernée par les forces loyalistes qui chercheraient à en finir définitivement avec cette bande de marionnettes au service du mal. Difficile d’en déduire un constat clair. Ils (terroristes) auraient fui vers l’Ouganda pour éviter de faire accuser le Rwanda. Une chose est sûre, en cas de reconquête de la cité, les FARDC feront sans doute l’objet d’une célébration immense sur le plan national et international (diaspora) de la part de leur population exaspérée par des déplacements incessants pour se réfugier dans les pays voisins, à chaque fois que cette cité stratégique est prise pour cible par les agresseurs.

Le peuple de Bunagana a boudé les rebelles

Depuis leur entrée dans la ville, tous les appels lancés par le M23 au retour de la population civile dans la ville n’ont pas été suivis. Rassurée que l’armée va revenir pour les libérer de cette fatalité, les habitants de la cité se sont abstenus d’effectuer un quelconque mouvement retour jusqu’à ce qu’intervienne la contre-offensive. Pour la population, les envahisseurs seraient dans une débâcle désordonnée, ne sachant plus que faire et où aller. Depuis leur repli stratégique de Bunagana, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont observé un silence de vengeance, question de se mettre en état de contre-offensive. Une attitude saluée et célébrée par l’ensemble des Congolais qui grincent cruellement les dents du fait de la perte de leur territoire. L’âme patriotique s’est réveillée avec la marche de Goma et s’est significativement ravitaillée des mesures arrêtées par le Conseil supérieur de la Défense contre le Rwanda.