Il est temps d’intégrer dans la gestion des affaires publiques, des valeurs d’honnêteté, de responsabilité et de transparence. Il s’agit de lutter contre la corruption, fléau qui freine, selon Me Ferdinand Kitengie, le développement et dissuade les investisseurs.
Les participants à l’atelier sur la corruption organisé par le PNUD @Photo Droits tiers.
Dans son intervention à l’atelier d’immersion organisé mercredi par le PNUD à Kinshasa, le coordonnateur de la Cellule technique de lutte contre la corruption au ministère de la Justice, Me Ferdinand Kitengie, a rappelé l’urgence de mener une action collective pour stopper net les dérapages de gestion, principal blocage à l’essor de la population congolaise.
Nous devons mobiliser la population congolaise pour qu’elle refuse les pratiques corruptibles. Chaque transaction doit passer par le système bancaire pour garantir la transparence et la traçabilité des fonds, a-t-il préconisé.
Me Kitengie a encouragé les acteurs de tous les domaines à se coaliser pour renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption, notamment à travers la mise en œuvre de la Convention des Nations unies contre la corruption. Lors des travaux, M. Kitengie a rappelé que la RDC figure parmi les nations les plus touchées par la corruption occupant la 168e position sur l’échelle mondiale.
L’orateur a exprimé sa honte face à cette situation, évoquant les pertes considérables subies par le pays tant au niveau national qu’international.
« La corruption nuit gravement à notre nation », a-t-il lâché, démontrant la nécessité d’intérioriser des valeurs essentielles dans le but de bâtir une société plus juste et plus équitable.
Cet atelier représente une étape importante dans les efforts de la RDC pour éradiquer la corruption et améliorer la gouvernance, appelant à l’engagement collectif de tous les acteurs concernés. Il rassemble divers membres de cellules techniques de lutte contre l’impunité et la corruption du ministère de la Justice en République démocratique du Congo.
Organisée pendant trois jours, cette rencontre avait pour but de sensibiliser les participants aux enjeux de la corruption et d’élaborer des stratégies efficaces pour y faire face. Trois axes prioritaires sont mis en exergue, à savoir : la prévention, la détection et la répression de la corruption.