Jean-Jacques Wondo est libre. Condamné à mort en RDC pour association de malfaiteurs, le citoyen belge a quitté sa cellule ce mardi et s’est rendu à l’ambassade de Belgique à Kinshasa. L’information, d’abord relayée par La Libre Afrique, a été confirmée par des sources proches de sa famille.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu est un essayiste congolais, né en 1968 à Kinshasa. Spécialiste des questions militaires et géostratégiques, il a publié deux ouvrages pertinents sur l’armée congolaise. Wondo est surtout le concepteur et responsable de Desc-Wondo une plateforme web, fonctionnant comme un think-tank, spécialisé en matière de Défense et Sécurité du Congo et de sa région @Photo Droits tiers.
« Nous sommes en contact étroit avec notre ambassade sur place et attendons la confirmation de sa libération », a déclaré Audrey Jacquiez, porte-parole du ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot. L’expert en questions militaires et haut cadre de l’administration belge, avait été arrêté à Kinshasa dans la foulée des événements du 19 mai 2024, qualifiés par les autorités congolaises de tentative de coup d’État.
Jugé en septembre, Wondo avait écopé de la peine capitale, une sentence confirmée en appel le 27 janvier dernier. Les autorités congolaises l’accusaient d’avoir été l’un des cerveaux du putsh manqué du mouvement dirigé par Christian Malanga, tué lors de l’opération des forces congolaises.
– Pressions diplomatiques et revirement de Kinshasa –
Sa libération intervient après de fortes pressions diplomatiques de la Belgique et de l’Union européenne. Depuis plusieurs mois, Bruxelles réclamait sa remise en liberté, dénonçant un procès entaché d’irrégularités et une condamnation jugée disproportionnée. Face à ces pressions internationales, Kinshasa a fini par céder, ouvrant ainsi une nouvelle page dans ce dossier sensible car les conditions de sa remise en liberté ne sont pas encore élucidées.