Selon Léon ENGULU III, spécialiste des relations internationales et ancien conseiller politique du ministère des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie avant d’intégrer la Coordination du Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba en qualité de fin connaisseur de la problématique des Grands Lacs, la RDC doit suspendre sa participation aux instances de la Francophonie et à la réalisation de tous les programmes en cours.Selon ce spécialiste, il est regrettable que l’OIF ne se soit pas prononcée clairement contre l’invasion de la RDC par le Rwanda, au motif que le secrétariat général de cette organisation est assuré par la rwandaise Louise Mushikiwabo.

Léon ENGULU III rappelle que la RDC est le plus grand pays francophone du monde, sa position géographique lui permet de promouvoir et de défendre les valeurs de la Francophonie en Afrique. Toutefois, l’intérêt géopolitique de sa participation aux instances de la Francophonie définies à l’article 2 de la Charte de la Francophonie du 23 novembre 2005 doit être évalué sur pied de l’article 1 de ladite Charte qui précise ses objectifs, notamment « d’aider : à l’instauration et au développement de la démocratie, à la prévention, à la gestion et au règlement des conflits ».

Selon cet expert, le silence de la Francophonie, qui s’est abstenue de convoquer un sommet spécial pour contribuer à la recherche de solutions diplomatiques, condamner l’agression rwandaise en RDC et exiger le retrait sans conditions des forces armées rwandaises en territoire congolais impose une réaction musclée de la politique étrangère de la RDC conduite par l’excellente Thérèse Kayikwamba Wagner.

Léon ENGULU III recommande que la RDC suspende son adhésion à l’organisation Internationale de la Francophonie et n’y reprenne son siège qu’à deux conditions :

• la condamnation par les pays membres de la Francophonie de l’agression de larmyée rwandaise en RDC et de son soutien à ses forces supplétives du M23/AFC, condamnation qui doit être prononcée par le Secrétaire général de l’OIF Louise Mushikiwabo sur la base de l’article 7 de la Charte de la Francophonie.
• la demande de retrait sans condition des forces rwandaises de la RDC et l’arrêt du financement par le Rwanda de ses milices de pillages des ressources de la RDC, et son exclusion temporaire de l’OIF pour violation de la Charte de cette organisation.

Léon ENGULU III invite la Cellule des Ambassadeurs du ministère des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, la société civile congolaise et les confessions religieuses et les partis politiques républicains à appuyer cette recommandation en vue de consolider la position géopolitique de la RDC, rangée toute entière derrière le garant de son intégrité nationale Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la République.

Léon ENGULU III est ancien Coordonnateur intérimaire
du Mécanisme National de Suivi,
ancien Conseiller politique au ministère
des Affaires étrangères
Philosophe et Agronome