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Pretoria ne relâchera pas son soutien à la RDC

Paul Kagame a été sèchement recadré par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Alors que le dirigeant rwandais estime que l’armée sud-africaine n’a pas sa place dans l’est de la RDC, où ses troupes continuent de semer la désolation, Ramaphosa réaffirmant le soutien de Pretoria à Kinshasa, a rappelé à l’ordre son homologue rwandais, en lui faisant comprendre que ce conflit est l’affaire de tous les Africains.

Par Rich Ntumba

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa réitère son soutien à l’armée congolaise pour combattre les terroristes du M23 dans l’est du pays @Photo Droits tiers.

publié le 4 février 2025 à 05:59:00

C’est un avertissement direct et sans précédent qu’à lancé Cyril Ramaphosa à Paul Kagame. Sans le citer nommément, Ramaphosa rappelle à l’homme fort de Kigali que le conflit dans l’est congolais affecte les perspectives de croissance et de développement du continent. Dans une déclaration faite lundi, Cyril Ramaphosa a expliqué que la SANDF a été déployée dans la partie orientale de la RDC dans le cadre de la force régionale de la SADC (SAMIDRC), qui a un calendrier opérationnel et une date de fin. Selon lui, la mission prendra fin au fur et à mesure de la mise en œuvre des mesures de confiance et lorsque le cessez-le-feu sera enraciné.

L’Afrique du Sud ne lâchera pas son soutien au peuple de la RDC afin qu’il puisse jouir de la paix et de la sécurité qu’il mérite. Au lendemain de la mort tragique de nos soldats, certains ont remis en question la présence de l’Afrique du Sud dans l’est de la RDC. Certains ont affirmé que nous n’avions rien à faire là-bas. Mais la violence et les conflits en Afrique sont l’affaire de tous les Africains. Les conséquences humanitaires, économiques et sociales de ces conflits se font sentir au-delà des frontières et des régions, a-t-il répondu à Paul Kagame.

De manière ferme, Cyril Ramaphosa a promis de mettre tout en œuvre pour que les soldats sud-africains soient bien équipés et suffisamment soutenus pendant la mission, précisant que la situation dans les zones où leurs troupes sont stationnées, reste extrêmement instable. Il a exprimé sa reconnaissance à la RDC, qui avait contribué à la lutte d’indépendance sud-africaine

Pour le président sud-africain, l’agression qui dure depuis 30 ans, implique les différents acteurs étatiques et non étatiques dans de graves violations des droits de l’homme, notamment des attaques à grande échelle contre des civils, des enlèvements et des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, le recrutement d’enfants soldats, le travail forcé, la traite des êtres humains et des viols de masse. Il appelle ainsi, à un cessez-le-feu immédiat pour qu’une paix durable soit instaurée dans la partie orientale du Congo.

– Solution diplomatique –

Ramaphosa reste convaincu que la diplomatie est la voie la plus durable pour parvenir à une paix effective pour la RDC et son peuple. « Nous appelons toutes les parties à adhérer pleinement aux efforts diplomatiques visant à trouver une solution pacifique, y compris le respect du processus de Luanda », insiste Cyril Ramaphosa.

Le président sud-africain a interpellé la communauté internationale sur une volonté collective afin de parvenir à une paix et une sécurité durables en République démocratique du Congo. Il a aussi réaffirmé son soutien à l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les attaques du mouvement rebelle M23 sur le territoire congolais.

– Kagame ennemi de la paix –

Le despote rwandais est une menace pour la région. Kagame qui multiplie les sorties médiatiques, est en conflit avec presque tous ses voisins. La semaine dernière, le président burundais, Evariste Ndayishimiye l’a sévèrement mis en garde sur ses méthodes barbares qui consistent à armer les mouvements rebelles pour déstabiliser les pays voisins. Ndayishimiye a d’ailleurs alerté la communauté internationale sur la généralisation de la guerre dans la région, si des sanctions n’étaient pas prises contre le Rwanda.

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« Le dialogue est le maître mot ». C’est ainsi que le cardinal Fridolin Ambongo a conclu dimanche, son homélie à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Une messe particulièrement attendue, car il s’agissait de la première célébrée par le prélat depuis l’incursion du M23 soutenu par le Rwanda à Goma. « Notre nation est en danger, ne perdons pas de temps si nous voulons sauver le Congo », a-t-il éveillé, son regard scrutant la foule.


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Le commissaire fluvial de Bulungu vient d’interdire tout mouvement de navigation sur la rivière Kwilu, dans la province portant le même nom. Cet arrêté vise à prévenir de nouveaux cas de naufrage sur le lit de ce cours d’eau et des infiltrations pendant cette période d’agression.

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