À la demande du président de la République, Félix Tshisekedi, les deux Chambres du Parlement tiennent, ce mardi, séparément session extraordinaire. La crise sécuritaire dans l’est du pays, où l’agression rwandaise continue d’ensanglanter la région, sera au centre de la plénière.
Vital Kamerhe et Sama Lukonde, respectivement président de l’Assemblée nationale et président du Sénat @Photo Droits tiers.
À 14 heures précises, le Sénat se réunira pour examiner la situation et proposer des stratégies diplomatiques et politiques visant à freiner l’expansion des violences. Alors que la population de l’Est subit au quotidien les assauts des groupes armés, alimentant des tensions régionales, cette session devrait donner une réponse institutionnelle efficace.
Le chef de l’État, engagé sur plusieurs fronts, insiste sur une riposte coordonnée entre actions militaires, diplomatie internationale et décisions politiques fortes. C’est dans cette optique qu’il a saisi le Parlement afin que les élus du peuple prennent position et formulent des recommandations concrètes.
Les événements se sont rapidement enchaînés après l’offensive menée la semaine dernière par le M23, avec le soutien du Rwanda, sur Goma, la capitale du Nord-Kivu, ainsi que les récents affrontements au Sud-Kivu, toujours dans l’est de la RDC. Face à cette escalade de violence, le président kényan William Ruto, qui assure actuellement la présidence de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), a annoncé lundi 3 février dans un communiqué, la tenue d’un sommet conjoint avec la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Cette rencontre se déroulera les vendredi 7 et samedi 8 février à Dar es-Salaam en Tanzanie.
En dehors de la question sécuritaire, les parlementaires examineront également la prestation de serment de deux juges récemment nommés à la Cour constitutionnelle.