Le Kenya, qui préside actuellement l’organisation, a convoqué mercredi un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), en présence des deux présidents. Le groupe armé antigouvernemental du M23 a soutenu par des forces rwandaises contrôle mercredi la quasi-totalité de Goma, la grande ville de l’est de la RDC, région stratégique secouée depuis 30 ans par les violences entre groupes armés.

Félix Tshisekedi a décliné, probablement « pour des raisons d’agenda », selon l’Agence congolaise de presse (ACP). La porte-parole du président rwandais Yolande Makolo a, elle, confirmé dans l’après-midi auprès de l’AFP la participation du président rwandais au sommet virtuel, sur lequel peu d’informations ont été données.

A la mi-décembre, une rencontre entre les deux hommes prévue dans le cadre d’une médiation angolaise, avait été annulée à la dernière minute. M. Tshisekedi était venu, mais pas M. Kagame. Le M23, qui contrôlait déjà de larges pans du Nord-Kivu, a ensuite continué d’avancer vers Goma.

Félix Tshisekedi, qui ne s’est pas exprimé depuis le début de la crise, a brisé cependant le silence dans la journée en s’adressant à la nation, a indiqué la télévision nationale. Son gouvernement a déclaré ces derniers jours une « déclaration de guerre du Rwanda », et a souligné vouloir « éviter le carnage » à Goma.

S’exprimant pour la première fois depuis l’entrée du M23 dans Goma dimanche, M. Kagame a annoncé tôt mercredi sur X avoir discuté avec les Etats-Unis de la « nécessité d’assurer un cessez-le-feu dans l’est de la RDC et de s’attaquer aux causes profondes du conflit une fois pour toutes ».