Deux anciens seigneurs de guerre, Thomas Lubanga et Yves Khawa, sont au cœur d’une nouvelle polémique. Accusés d’être des alliés stratégiques du M23, leur rôle trouble a été mis en lumière dans le dernier rapport des Nations unies publié jeudi 9 janvier 2025.
Thomas Lubanga, un autre pion du M23 pour déstabiliser la RDC @Photo Droits tiers..
Selon les experts onusiens, les deux personnalités sulfureuses travaillent en étroite collaboration avec le M23, l’AFC et le groupe armé Zaïre. Présentés comme des figures morales, les deux ex-chefs miliciens ont contribué à coordonner le recrutement et la formation des milices à Tchanzu. En juillet dernier, ils ont été aperçus ensemble à Kampala, en Ouganda, en compagnie d’Innocent Kaina, un commandant influent du M23.
La ferme de Khawa, située dans le district d’Hoima en Ouganda, a joué un rôle crucial. Elle a servi de base logistique et de point de transit pour les combattants du groupe armé Zaïre, facilitant le transfert d’armes et la formation des rebelles dans le camp de Berunda. En décembre, Lubanga et Khawa avaient tenté un retour en politique en déposant leurs candidatures aux législatives nationales. Ces démarches ont été rejetées par la Cour constitutionnelle, confirmant leur statut de figures controversées.
– Des ramifications inquiétantes –
L’enquête a insisté sur la dangerosité de ces deux acteurs. En collaborant étroitement avec Corneille Nangaa, le président de l’AFC, et en fournissant un appui logistique aux rebelles, ils renforcent les capacités d’opération des milices, particulièrement en Ituri. Le redéploiement de ces groupes armés met en péril la stabilité de la République démocratique du Congo.
– Une condamnation attendue –
Ainsi, ces révélations soulèvent des préoccupations majeures sur la lutte contre l’impunité. L’implication de Thomas Lubanga, déjà condamné par la Cour pénale internationale et d’Yves Khawa, ciblé par plusieurs sanctions internationales, montre à quel point les alliances troubles menacent la sécurité nationale. La communauté internationale et les autorités congolaises sont appelées à agir rapidement pour neutraliser ces nouveaux réseaux déstabilisation et rétablir l’ordre en RDC.