Les détenus subiront la sanction la plus lourde, celle de la peine de mort, tranche le garde des Sceaux. Il s’agit de la deuxième et troisième vagues qui rentrent dans le cadre de l’opération dénommée “Zéro kuluna”, lancée par l’exécutif pour éradiquer le banditisme urbain à Kinshasa et dans les grandes villes du pays.

Déterminé à y mettre fin, le ministre de la Justice était présent pour superviser le départ de ces hors-la-loi placés sous bonne escorte policière jusqu’à l’aéroport international de Ndjili. Tout au long du trajet, Mutamba a été applaudi par la population qui n’a pas caché sa joie de voir ces kulunas, larmes aux yeux et visiblement abattus, être impuissants face à l’autorité de l’État.

Ces criminels constatent la fin de leur mésaventure, se moque un notable de Mombele, un quartier de Limete réputé pour sa violence. Désormais, le seul espoir qui leur reste, est la miséricorde divine. « Je m’étais engagé à mettre un terme au phénomène kuluna qui a pris la ville de Kinshasa en otage. Les parents doivent savoir que tout enfant qui sera appréhendé par la police comme kuluna et placé à la disposition de la justice, ne rentrera plus parce que la peine de mort sera bel et bien exécutée », a averti le ministre d’État, avant de menacer ceux qui se livrent encore à la délinquance. « Tous ceux qui seront attrapés, jugés et condamnés seront punis de la peine de mort », a-t-il prévenu. Et de conseiller ceux déjà condamnés à faire leurs adieux : « Vous devez déjà commencer à prier Dieu, voire même à solliciter le pardon des gens auprès de qui vous avez causé du tort ».

La population ne cesse de demander au gouvernement d’éradiquer définitivement le banditisme urbain. « Nous en avons marre. Ils doivent tous mourir car ces bandits nous ont causé beaucoup de préjudices. Ils tuent, violent et cette fois-ci c’est leur tour de subir le plus fort châtiment », a pesté un habitant.

L’opération “Zéro kuluna” qui se poursuit sur l’ensemble du territoire national, engrange du succès. Des opérations de bouclage sont régulièrement organisées dans les quartiers pour traquer ces bandits.

Le ministre de la Justice a justifié cette mesure par le caractère terroriste des actes commis par les Kulunas. Il s’est appuyé sur un verset biblique pour appuyer sa position : « Qui tue par l’épée, périt par l’épée ». Selon lui, la peine de mort est une réponse proportionnée à la gravité des crimes commis.

La décision d’appliquer la peine de mort contre ces criminels suscite de vives réactions au sein de la société congolaise. Si certains saluent cette mesure comme un moyen de rétablir la sécurité, d’autres la condamnent, estimant qu’elle est contre les droits de l’homme.