Deux semaines déjà que Jean-Claude Ndala croupit dans les geôles de l’Agence nationale de renseignements à Lubumbashi dans le Haut-Katanga. Son arrestation brutale samedi 21 décembre 2024, continue de susciter l’indignation au sein de son parti Ensemble pour la République. Face à cet acte qualifié de dérive autoritaire, JUSTICIA Asbl appelle à sa libération sans condition.
Jean-Claude Ndala, cadre Ensemble pour la République détenu à l’ANR @Photo Droits tiers.
L’organisation de promotion et protection des droits de l’homme hausse le ton. Dans un communiqué daté du samedi 4 janvier, JUSTICIA Asbl se dit d’abord vivement préoccupée par les multiples cas d’arrestation des opposants au régime Tshisekedi. La structure dirigée par Timothé Mbuya exprime deuxièmement son regret sur le fait que des opposants au projet de la révision ou changement constitutionnel mené par le président Tshisekedi, soient traqués et intimidés dans l’objectif de les faire taire.
A haute voix, JUSTICIA Asbl estime que pour des raisons du renforcement de la démocratie, des libertés d’opinion et d’expression garanties par la Constitution à tous les citoyens congolais, l’ANR ne devrait pas servir d’instrument pour la répression des voies pacifiques discordantes ou des opposants politiques et des membres de la société civile.
Cette manière de procéder renvoie aux intimidations des opposants pour les réduire au silence face à la question de l’heure qui est le changement ou la modification de la Constitution. Il faut rappeler que depuis que le président de la République a lancé le débat autour du changement de la Constitution, aucune tolérance politique n’est admise pour ceux qui sensibilisent ou qui mobilisent les masses contre ce changement, alors que ceux qui soutiennent l’idée du changement, ont le droit de placer des affiches, de s’exprimer et de sensibiliser sans qu’ils ne soient inquiétés, désapprouve l’organisation.
– Contexte –
Lundi 23 décembre, la coordination d’Ensemble ville de Lubumbashi avait dénoncé la brutalité des services de sécurité à l’issue d’une activité commémorative de 5 ans d’existence du parti dans la capitale cuprifère. A la même occasion, la direction du parti de Moïse Katumbi avait alerté sur l’enlèvement d’un des ses camarades, Jean-Claude Ndala, gardé à l’ANR sans contact avec la famille ni ses avocats. Le parti phare de l’opposition signale également la confiscation de la voiture d’un autre cadre, Amisi Sudi Mbayo.
Sur X, le sénateur Ensemble Salomon Kalonda Idi Della a condamné une privation injuste de liberté et exigé la libération de son camarade. L’élu du Haut-Katanga a déploré les méthodes utilisées pour museler les opposants. L’opposant rappelle que militer au sein de l’opposition ne devrait pas être un crime dans un pays où la liberté de réunion, d’opinion et d’expression sont consacrées et garanties par la loi.