Quatre corps ont aussi été extraits de la mine, a indiqué un responsable de la communauté locale, Johannes Qankase, après qu’une équipe de l’AFP sur place a observé le transport de ce qui semblait être des dépouilles emballées.

« On nous a assuré que ce serait désormais plus rapide parce qu’ils connaissent l’itinéraire et savent ce qu’il faut faire. Nous espérons donc qu’ils iront beaucoup plus vite », a déclaré par ailleurs Mzukisi Jam aux médias présents devant le puits aurifère de près de deux kilomètre de profondeur.

Depuis des mois, l’accès à cette mine a été bouclé dans le cadre d’une opération de police visant à arrêter selon elle des centaines de « zama zamas » (« ceux qui essaient » en zoulou) comme sont appelés les mineurs clandestins, souvent étrangers.

Pour les inciter à sortir, l’approvisionnement de ce qui ressemblait à une petite ville souterraine a été circonscrit depuis début novembre. Mais des poignées de mineurs seulement ont refait surface car ils seraient trop affaiblis, selon la communauté locale qui vivait de l’économie informelle autour de la mine.

Six corps avaient été extraits début décembre du puits 11 mais il pourrait y en avoir beaucoup d’autres.

Une vidéo transmise à l’AFP par l’ONG Macua, défendant les communautés affectées par les activités minières, montre ce qui s’apparente à des dizaines de corps emballés dans l’obscurité des galeries ainsi que des mineurs très amaigris.

Les opérations de secours doivent s’arrêter à 18H00 locales lundi avant de reprendre à 8H00 mardi.