Alingete donne le ton dans son combat contre la corruption et le coulage des recettes. Le chef de l’IGF a opté, au tout début de l’année 2025, de renforcer les capacités de ses troupes, pour répondre à l’impératif de maximisation et de gestion orthodoxe des recettes au niveau des entités décentralisées.
Les inspecteurs des finances en plein apprentissage de techniques sur la décentralisation financière. @Photo Droits tiers.
La session de formation de deux jours ouverte le samedi 11 janvier 2025 s’est clôturée le dimanche 12 janvier avec une note de grande satisfaction pour les formateurs. Le représentant du chef de service de l’IGF avait, lors du lancement de cette session, invité les participants à profiter des enseignements tirés du fédéralisme comparé dispensé par des professeurs de l’université de Fribourget (Suisse) et d’Afrique du Sud.
La représentante de l’ambassadeur de Suisse en RDC, Samira Cizero, cheffe de mission adjointe, s’est félicitée de la coopération entre son pays la Suisse et la République démocratique du Congo. Elle a rappelé que cette formation fait suite à des échanges que la délégation de l’Inspection générale des finances en visite dans son pays, avait eus avec l’Université de Fribourg.
Eva Mari Belzer, professeur de droit constitutionnel à l’Université suisse qui héberge un institut de fédéralisme offrant la formation à des experts dans ce domaine, a planché dans sa première intervention, sur les fondamentaux théoriques et pratiques du fédéralisme et de la décentralisation.
« C’est un grand privilège d’être invité au Congo et aujourd’hui nous avons eu une discussion, une présentation des systèmes fédéraux, décentralisé dans le monde et en Afrique. J’espère que demain ça sera à moi d’apprendre du Congo et d’avoir une analyse de la situation, de difficultés, des projets de révision de Constitution, afin de mieux comprendre les problèmes politiques et juridiques pour aboutir à la proposition d’une feuille de route collective susceptible de mener à la stratégie pour une décentralisation financière réussie en RDC. Avec un public incroyable qui est déjà dynamique de 8 à 17h et je suis profondément impressionnée par l’audience avec cette longue journée, je me réjouis des discussions », a salué Eva Mari.
Le professeur De Visser Jaap venu de la République sud-africaine a, quant à lui, animé le premier module sur la théorie économique du fédéralisme et de la décentralisation dans les aspects financiers avec des cas d’illustrations. Enseignant dans plusieurs universités à travers le monde en matière de décentralisation fiscale, De Visser a accroché son assistance notamment sur un diagnostic des enjeux de la décentralisation financière en RDC dans une perspective institutionnelle, mettant en relation les principes théoriques apprises et les exemples d’autres pays avec les réalités congolaises.
Selon l’inspecteur général des finances, Bitasimwa, l’IGF, au regard de son programme annuel, va mettre un accent particulier sur le renforcement des capacités de ses membres afin d’augmenter ses performances. Il est revenu sur la motivation de cette session de formation qui reste liée aux défis de la décentralisation financière en tirant les leçons des expériences fédérales à travers le monde.
La session a permis aux inspecteurs des finances de mieux amorcer l’année 2025, dans l’optique d’un accompagnement fructueux du gouvernement de la République, selon la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi qui souhaite étendre l’implémentation de la bonne gouvernance du sommet à la base, c’est-à-dire du gouvernement centrale aux entités territoriales décentralisées.