Sur les trois mois impayés, seul un a été soldé, et uniquement à Kinshasa et les 25 autres provinces restent ignorées. Outré, le docteur Patrick Boloko, secrétaire exécutif provincial du syndicat, conçoit mal la non-intégration de la prime de risque pour 1 000 médecins. Par conséquent, l’organisation décrète une cessation de travail jusqu’à la satisfaction complète de ses revendications.

– Mesures pour les urgences –

Les hôpitaux seront certes à l’arrêt, mais certains cas urgents seront pris en charge dans un nombre restreint des établissements sanitaires : Clinique Ngaliema, hôpital général de Kinkole, hôpital général de Kintambo, Centre universitaire de Kinshasa. À ces structures s’ajoutent la clinique Kinoise, les centres médico-éducatifs de Ngaba et de Bumbu, ainsi que l’hôpital général de référence de N’djili.

À en croire les responsables du Syndicat national des médecins, ce système ira jusqu’au 10 janvier prochain, soit dans moins d’une semaine, car une première évaluation des actions est prévue le 11 janvier. Selon les avancées, la grève pourrait être levée ou prolongée.

Et pourtant, le lundi 30 décembre 2024, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, avait promis une paie progressive lors d’une réunion de crise avec le Synamed. « Des engagements visiblement insuffisants pour apaiser notre colère », vocifère un chirurgien à l’issue de l’assemblée générale.
Néanmoins, l’exécutif national tient à un dialogue permanent pour éviter d’aggraver la crise et préserver la paix sociale.