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Finances publiques, les maxima du FMI dépassés

Le taux d’inflation a baissé de plus de 12% entre fin 2023 et fin 2024, soit de 23,8% à fin décembre 2023 contre 11,7% à fin décembre 2024. Cette décélération de l’inflation dont Doudou Fwamba est le principal artisan, est, en effet, une des retombées de la coordination des politiques budgétaires et monétaires, ainsi que la discipline instaurée dans la gestion des finances publiques sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi. Cette amélioration stabilise le pouvoir d’achat des citoyens et renforce la confiance dans l’économie nationale.

Par Nadia Abija Sheruja

Doudou Fwamba, le ministre congolais des Finances a réussi à freiner le coulage des recettes @Photo Droits tiers.

publié le 7 janvier 2025 à 06:09:00

Les recettes de l’État ont connu une embellie sans précédent : 8,8 milliards de dollars de recettes propres réalisées en 2024 contre 7 milliards de dollars en 2023 et 7, 8 milliards de dollars en 2022. De l’avis des experts, Doudou Fwamba s’est employé à mettre un terme au phénomène de paiement de dettes intérieures contre rétro-commissions, plus de trafic de DTO! Côté dépenses, l’argentier national a sensiblement réduit les dépenses en urgence de 38% en 2023 à 11 % en 2024. Pas surprenant, le taux de change s’est stabilisé pendant 8 mois au taux de 1 dollar pour 2.850 francs congolais. Le ratio des dépenses urgentes a été réduit de 20 % à 11 % en six mois, et la dépréciation du franc congolais s’est stabilisée à 0,8 % contre 4,3 % auparavant. Ces résultats placent la RDC dans une dynamique de préparation pour le financement des investissements publics en 2025 (les routes, l’énergie, l’agriculture…), favorisant ainsi la transformation durable de son économie.

– Fwamba a fait mieux –

Les experts notent que le ministre congolais des Finances a fait des prouesses au-delà des projections du Fonds monétaire international (FMI). L’institution de Bretton Woods avait prévu en 2024 une tendance baissière du niveau d’inflation tant pour les pays avancés que ceux émergents et en développement, soit respectivement de 2,6% et 6,5%. Par ailleurs, dans les pays de l’Afrique subsaharienne, l’inflation qui a atteint 14,5% en 2022, devrait décliner légèrement à 14,0% en 2023 et à 10,5% en 2024. Près de la moitié des pays de la région, notait le FMI, sont en proie à une inflation supérieure à 10,0%, laquelle réduit le pouvoir d’achat de ménages et frappe de plein fouet les populations les plus fragiles. La RDC a, par contre, mieux tiré son épingle du jeu. Et Doudou Fwamba devrait derechef gagner l’estime du FMI, car l’argentier national congolais est allé au-delà des prévisions de la croissance tablée par le Fonds monétaire. En Afrique subsaharienne, la croissance se situerait à 3,6% à fin 2023 contre 3,9% en 2022, avant de remonter à 4,2% en 2024, avait vaticiné le FMI. Sur le continent, l’environnement économique serait principalement marqué par le choc lié au conflit russo-ukrainien, les séquelles sociales et économiques de la pandémie à Covid-19, les changements climatiques, les risques sécuritaires, la pénurie de financement due à une hausse des coûts d’emprunt et les déséquilibres macroéconomiques.

Au-delà de la pandémie et des tensions géopolitiques actuelles, la mise sur pied des réformes économiques dans la région s’avère nécessaire pour assurer une croissance forte, inclusive et durable. Les finances publiques de la RDC n’ont point été rabrouées par des effets exogènes, contrairement à ce que redoutait le FMI grâce au savoir et savoir-faire de Doudou Fwamba. Dans cette optique, le Fonds monétaire international préconise que les pouvoirs publics de la région favorisent la diversification de l’économie, libèrent le potentiel du secteur privé en améliorant l’intégration régionale, mobilisent le financement privé en favorisant l’innovation numérique et, finalement, faire face aux difficultés dues aux changements climatiques, en investissant dans l’adaptation et en exploitant les possibilités offertes par la transition énergétique.

– La courbe est ascendante –

Le gouvernement Suminwa s’y met avec des pronostics favorables pour 2025. Ainsi la loi des finances 2025 portant budget général de l’État, recommande, dans son article 77, qu’“en vue de préserver l’équilibre du budget du pouvoir central de l’exercice 2025, le ministre ayant les finances dans ses attributions est autorisé à lever des fonds au titre des bons et obligations du Trésor, dans le respect des critères de soutenabilité budgétaire”. Les bons du Trésor ne peuvent dépasser 0,5% du PIB. Les émissions des Bons et Obligations du Trésor pour le premier trimestre 2025 ont, pour ce faire, été dévoilées par le ministre des Finances, Doudou Fwamba, marquant une étape clé dans la gestion de la dette publique et le renforcement de la liquidité du marché financier. L’exécutif prévoit ainsi d’émettre quatre séries de bons et obligations du Trésor indexés, pour un montant global de 150 milliards de CDF. En complément, cinq autres émissions en dollar américain, d’une valeur de 400 millions de CDF, seront réalisées. Ces émissions visent à diversifier les sources de financement et à soutenir le financement des projets d’infrastructure tout en assurant une gestion rigoureuse de la dette publique.

Doudou Fwamba, a dévoilé le calendrier des émissions des Bons et Obligations du Trésor pour le premier trimestre 2025, une décision qui vise à renforcer la liquidité du marché financier et à optimiser la gestion de la dette publique. Au total, ce sont quatre émissions de bons et obligations du Trésor indexés qui seront réalisées pour un montant global de 150 milliards de CDF, permettant ainsi au gouvernement de diversifier ses sources de financement. En complément, cinq émissions de bons et obligations du Trésor en dollar américain seront également organisées, avec une levée totale prévue de 400 millions de CDF. Ces instruments financiers permettent à l’État de capter des fonds à moyen et long terme, tout en offrant aux investisseurs un retour sur investissement potentiellement attractif en devises étrangères, en particulier le dollar américain, dans un environnement économique international incertain.

– 54,25 millions de dollars levés… –

Les résultats de la dernière adjudication du 24 décembre 2024, qui avaient pour objectif de lever des fonds à travers des obligations du Trésor en dollar américain, ont dépassé les attentes. Le Trésor a levé 54,25 millions $US, bien au-delà des 30 millions $US initialement projetés, grâce à une forte demande des investisseurs. Cette performance témoigne de la confiance croissante des investisseurs dans les titres de l’État congolais, en particulier les obligations du Trésor, qui offrent une rémunération compétitive dans un contexte global marqué par l’inflation et des taux d’intérêt plus élevés.

Dans le même temps, le montant des remboursements des bons et obligations du Trésor arrivés à échéance a atteint 1.877 milliards de CDF au 24 décembre 2024. Cette sortie de liquidité montre la dynamique de gestion de la dette publique et les engagements financiers pris par l’État envers ses créanciers. En conséquence, l’encours global des titres publics en circulation a atteint 3.497,8 milliards de CDF au 26 décembre 2024, un niveau qui reste sous contrôle, bien qu’il marque un certain poids dans la structure de la dette publique. Les émissions prévues pour le premier trimestre 2025 s’inscrivent dans une politique de financement soutenue par l’État, qui cherche à assurer un équilibre entre les besoins de financement de l’État et la stabilité macroéconomique. L’émission de titres en CDF et en dollars permet à la fois de diversifier les instruments de financement tout en réduisant la pression sur la liquidité du marché local. Ces émissions seront cruciales pour le financement des projets d’infrastructure et des programmes de développement économique, tout en veillant à la gestion rigoureuse de la dette, facteur déterminant pour maintenir la confiance des investisseurs et des institutions financières internationales.

Dans cet élan, le ministère des Finances continue d’œuvrer pour renforcer la capacité de l’État à mobiliser des ressources financières tout en assurant une gestion prudente et durable de la dette publique. Dans le budget 2025, la dette publique en capital s’élève 1.675,4 milliards de CDF contre 1.146,9 milliards de CDF de son niveau de 2024, soit un taux d’accroissement de 46,1%, et représentant 3,7% des dépenses du budget général. Ce montant servira au remboursement de la dette intérieure, y compris celui de la subvention pétrolière et du principal de la dette extérieure pour la mobilisation des recettes. Pour mieux financer les dépenses publiques préconisées, le ministre des Finances a déjà élaboré un vade-mecum au bénéfice des régies financières. Il est notamment question de l’élargissement de l’assiette fiscale, la poursuite des réformes fiscales et douanières amorcées les dernières années, en vue de relever la pression fiscale. A cela s’ajoute, la fiscalisation du secteur informel et la promotion du civisme fiscal.

Le gouvernement prône, pour ce faire, la finalisation de la signature des accords d’assistance mutuelle avec les principaux pays exportateurs des marchandises vers la RDC en vue de maîtriser l’assiette imposable, l’accélération du processus de digitalisation des procédures fiscales, non fiscales et douanières pour améliorer le recouvrement des recettes et la poursuite de la sensibilisation accrue des agents économiques à l’obtention de l’identifiant fiscal unique. Autres mesures, la poursuite de la rationalisation du régime des exonérations fiscales et douanières et de la prohibition de celles dérogatoires, la poursuite de l’extension du système de traçabilité des droits d’accises… .

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