Didi B, voix d’une génération, amorce une année 2025 qui s’annonce comme un tournant historique. Avec son Mojo Tour Stadium, il ne s’agit plus seulement de remplir des salles, mais de conquérir des stades, ces arènes mythiques réservées aux grands exploits. Le stade de la Paix de Bouaké, le stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo et enfin le stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan : trois étapes, trois défis, une ambition.
Le rappeur ivoirien Didi B @Photo Droits tiers.
Le 30 août 2025, lorsque les projecteurs du “Félicia” s’allumeront pour accueillir la grande finale, Didi B aura déjà marqué les esprits. Mais ce sera plus qu’un simple concert. Ce sera une déclaration. Le rap ivoirien n’est plus en marge : il revendique sa place, il exige le respect.
Car derrière cet événement se joue un symbole. Didi B, issu du collectif Kiff No Beat, a longtemps incarné l’énergie d’Abidjan, ses rues bouillonnantes, son verbe incisif et ses rêves jamais contenus. Aujourd’hui, il se dresse en maître de cérémonie, prêt à prouver que le rap peut s’imposer dans ces enceintes monumentales, où résonnaient autrefois les cris des footballeurs et les chants des supporters.
Pour l’artiste, c’est aussi une manière de dépasser les frontières. “Avec le Mojo Tour Stadium, je veux prouver que notre musique peut faire vibrer les plus grandes scènes, chez nous comme ailleurs”, a-t-il confié à la presse. Une phrase qui illustre sa vision : transformer chaque stade en un espace de communion, où la musique devient un langage universel.
Mais le pari est risqué. Remplir des stades n’est pas seulement une question de talent. C’est mobiliser des milliers d’âmes, séduire un public souvent habitué à des sonorités plus consensuelles. Pourtant, Didi B semble prêt à relever ce défi, porté par des hits comme Moyo et Maman, mais surtout par une ferveur populaire qui ne cesse de grandir.
Le Mojo Tour Stadium dépasse la simple ambition personnelle. Il est une vitrine pour la scène musicale ivoirienne, une invitation à redéfinir les standards. En 2025, ce ne sera pas seulement Didi B qui montera sur scène, mais tout un pan de la culture ivoirienne qui s’affirmera. Et si les stades se remplissent, ce ne sera pas seulement pour acclamer un artiste, mais pour célébrer une identité.